Journée mondiale de l’enfance : L’Algérie s’impose en modèle sur le continent
À la veille de la Journée mondiale de l’enfance célébrée ce dimanche 1er juin, l’Algérie affiche un bilan remarquable en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant, consolidant sa position de référence continentale dans ce domaine crucial.
Les efforts soutenus déployés par l’État s’articulent autour d’un arsenal juridique solide et de programmes nationaux d’envergure qui témoignent de l’engagement indéfectible des plus hautes autorités du pays en faveur de cette catégorie vulnérable de la population.
Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a rendu un hommage appuyé aux initiatives gouvernementales dans un communiqué publié samedi, saluant « le souci de l’État de garantir la prise en charge, la protection et la promotion des droits de l’enfant, à travers des législations progressistes soutenues dans la réalité par des mécanismes capables de renforcer ces droits ». Cette reconnaissance institutionnelle intervient dans un contexte où l’Algérie consolide son statut de pionnière dans la ratification des conventions internationales relatives à l’enfance, ayant été « parmi les premiers pays à ratifier la Convention internationale pour la protection des droits de l’enfant à laquelle elle a adhéré en 1992 ». Pour sa part, Meriem Cherfi, Déléguée nationale à la protection de l’enfance, a souligné lors d’une cérémonie organisée au siège de l’Unité nationale de formation et d’intervention de la Protection civile que « l’Algérie était un exemple à suivre en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant, grâce à son arsenal juridique ayant consacré la protection de l’enfance contre toute forme de violence ». Elle a particulièrement mis en exergue l’attention particulière accordée par le président Abdelmadjid Tebboune à cette problématique, précisant que le pays célébrait cette journée « sur fond d’acquis importants réalisés dans ce domaine ».
L’architecture juridique nationale en matière de protection de l’enfance repose sur des fondations constitutionnelles solides. Comme l’a rappelé Mme Cherfi, « le cadre juridique solide mis en place fait de l’Algérie un État modèle en matière de protection des droits de l’enfant, à commencer par la loi fondamentale du pays qui a constitutionnalisé tous les droits de l’enfant, notamment la gratuité de l’éducation, la prise en charge sanitaire et la protection contre toutes les formes de violence ». Cette base constitutionnelle s’enrichit de la loi sur la protection de l’enfant promulguée en 2015 et de la création de l’Organe national de la Protection et de la Promotion de l’enfance (ONPPE).
Le CNDH a particulièrement valorisé l’adaptation continue du cadre légal aux réalités contemporaines, notant que l’Algérie avait « adapté ses législations nationales pour s’harmoniser avec ses engagements internationaux, en promulguant la loi n°15-12 relative à la protection de l’enfant ». Cette démarche proactive place le pays « parmi les rares nations au monde qui disposent, dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’enfant, d’un système juridique solide et intégré, ne nécessitant que l’achèvement des textes d’application restants de la loi susmentionnée ».
L’infrastructure de prise en charge témoigne de l’ampleur de l’engagement étatique. Le secteur de la solidarité nationale supervise plus de 100 établissements et centres spécialisés dans la protection de l’enfance, ayant pris en charge 2246 enfants au cours du premier trimestre 2025, leur offrant des services complets en matière de santé, scolarisation et loisirs. Cette capacité d’accueil s’étend à la petite enfance avec 4638 établissements prenant en charge plus de 227000 enfants, dont 3225 enfants aux besoins spécifiques.
L’attention particulière portée aux enfants en situation de handicap illustre la dimension inclusive de la politique algérienne. Le pays dispose de 239 établissements d’éducation et d’enseignement spécialisés ainsi que 19 annexes, encadrés par des équipes pluridisciplinaires d’éducateurs, d’assistants sociaux et de psychologues. Ces structures ont pris en charge environ 36000 enfants durant l’année scolaire 2024-2025. La promulgation en février 2025 de la loi relative à la protection et à la promotion des personnes aux besoins spécifiques constitue, selon le ministère, « un saut qualitatif » dans le renforcement des droits de cette catégorie.
L’innovation technologique n’est pas en reste dans cette approche globale. Mme Cherfi a annoncé la mise en place prochaine d’une « cellule nationale de veille » dédiée à la protection des enfants contre les cybercrimes et les mauvaises utilisations des nouvelles technologies, s’inscrivant dans le cadre du « Plan d’action national pour la protection de l’enfance 2025-2030 » actuellement en cours d’élaboration.
Le CNDH a également salué « la modernisation des textes relatifs aux enfants aux besoins spécifiques, ainsi que l’extension du congé de maternité et la prise en charge des cas d’autisme », soulignant que cela « aura un impact positif considérable sur la vie des enfants et de leurs familles ». Cette approche holistique s’accompagne d’un engagement international renouvelé, l’instance notant avec satisfaction « l’effort déployé par le gouvernement pour honorer les engagements internationaux de l’Algérie dans le domaine de la protection et de la promotion des droits de l’enfant, à travers l’achèvement et la présentation des cinquième et sixième rapports périodiques au mécanisme international spécialisé des droits de l’homme ». Le CNDH souligne enfin « l’enfant en Algérie jouit de tous ses droits, notamment son droit à l’éducation qui constitue une condition pour la réalisation de tous les autres droits ». Cette vision s’inscrit dans une démarche collaborative impliquant « un travail collectif planifié, coordonné et discipliné avec des objectifs définis et des indicateurs mesurables, auquel participe la société civile avec la famille, sous la supervision des autorités publiques ».
Samir Benisid