Ismaël Bennacer et l’OM : Une histoire qui se termine déjà ?
L’aventure marseillaise d’Ismaël Bennacer pourrait bientôt toucher à sa fin après seulement quelques mois sur la Canebière. Prêté par l’AC Milan durant le mercato hivernal, l’international algérien de 27 pour bien ne pas rester au stade vélodrome selon plusieurs médias spécialisés. Arrivé avec l’étiquette d’un milieu de terrain expérimenté et technique, Bennacer portait les espoirs de nombreux supporters marseillais et algériens qui voyaient en lui le chaînon manquant du milieu olympien. Malheureusement, les chiffres parlent d’eux-mêmes : douze apparitions en Ligue 1 pour un total de 650 minutes disputées, soit une moyenne d’à peine plus d’une heure par match sur l’ensemble de sa période marseillaise. Un temps de jeu qui témoigne des difficultés rencontrées par l’ancien joueur d’Empoli pour s’imposer dans la rotation de Roberto De Zerbi.
Les problèmes physiques récurrents qui ont jalonné son passage ont largement contribué à cette situation délicate. Victime de pépins musculaires à répétition, Bennacer n’a jamais pu enchaîner une série de matches suffisante pour retrouver son rythme optimal et démontrer l’étendue de son talent. Cette fragilité physique, déjà observée lors de ses derniers mois milanais, a pesé lourd dans l’évaluation de ses performances par le staff technique marseillais.
Au-delà des considérations purement sportives, l’aspect financier a également joué un rôle déterminant dans la décision de l’OM. Selon les informations révélées par le journaliste italien Nicolò Schira, le club phocéen a choisi de ne pas lever l’option d’achat fixée à douze millions d’euros. Cette décision s’explique notamment par le salaire conséquent du joueur, estimé à 4,2 millions d’euros nets annuels, une somme qui représente un investissement considérable pour un rendement jugé insuffisant par la direction olympienne.
Pablo Longoria, président de l’OM, a toujours prôné une gestion rigoureuse des finances du club, et cette philosophie se reflète dans le traitement du dossier Bennacer. Accorder un tel niveau de rémunération à un joueur qui n’a pas démontré sa capacité à être un élément central du projet marseillais aurait créé un déséquilibre dans l’économie salariale du vestiaire, d’autant plus que d’autres recrues ont su tirer leur épingle du jeu avec des émoluments moindres.
Cette situation soulève également des questions tactiques légitimes. Le style de jeu prôné par De Zerbi, basé sur une circulation rapide du ballon et une intensité physique soutenue, ne semble pas avoir parfaitement convenu aux qualités naturelles de Bennacer. Si ce dernier excelle dans la récupération et la distribution courte, son impact dans les phases de transition et sa capacité à imposer son rythme dans l’intensité de la Ligue 1 ont fait défaut.
L’avenir du milieu algérien reste désormais incertain, avec un retour probable à Milan où le duo Tare-Allegri devra statuer sur son sort. Si les Rossoneri ne comptent plus sur ses services, Bennacer devra explorer d’autres options pour retrouver un temps de jeu régulier et relancer une carrière qui semblait promise à un brillant avenir il y a encore quelques saisons. Une hypothèse intéressante mérite cependant d’être évoquée : cette décision marseillaise pourrait-elle constituer une stratégie de négociation visant à faire baisser les prétentions financières milanaises en vue d’un éventuel accord ultérieur à des conditions plus avantageuses pour l’OM ? Seul l’été nous le dira.
M.D.