Ghaza : Escalade dramatique du génocide sioniste
La bande de Ghaza continue de subir une escalade dramatique de violence avec un bilan qui s’alourdit quotidiennement sous les bombardements de l’armée d’occupation israélienne. Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires palestiniennes, le nombre de martyrs palestiniens a atteint 54.470 morts et 124.693 blessés depuis le début de l’agression génocidaire le 7 octobre 2023. Cette tragédie humaine sans précédent s’est particulièrement intensifiée depuis la reprise des hostilités le 18 mars dernier, après l’interruption de l’accord de cessez-le-feu qui avait offert un répit de deux mois à la population martyrisée.
Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières avec l’arrivée de 52 nouveaux corps dans les hôpitaux de Ghaza et 503 blessés supplémentaires. Les frappes israéliennes ont visé plusieurs zones civiles, notamment le camp de réfugiés de Jabalia où quatre Palestiniens ont été tués par des drones dans la région d’Al Faloudja. Un véhicule municipal d’Al-Bureij a également été pris pour cible, causant la mort de trois personnes, tandis qu’un enfant a péri dans un bombardement au sud-ouest de la ville de Ghaza. Ces attaques délibérées contre des civils illustrent la nature systématique des crimes commis contre la population palestinienne. La crise humanitaire atteint des sommets alarmants, particulièrement dans le secteur médical où 41% des patients souffrant d’insuffisance rénale sont décédés faute d’accès aux soins. L’armée d’occupation israélienne a récemment fait exploser le centre de dialyse Noura al-Kaabi dans le nord de Ghaza, privant tous les patients atteints de maladies rénales de cette région de leur unique centre de traitement. Cette destruction délibérée d’infrastructures médicales constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et aggrave considérablement les souffrances de la population civile. La distribution de l’aide humanitaire est devenue un véritable piège mortel selon Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, qui dénonce les bombardements intensifs visant les civils affamés tentant d’accéder aux points de distribution. Le système mis en place contraint des milliers de personnes désespérées à parcourir des dizaines de kilomètres jusqu’à des zones bombardées, transformant la quête de survie en roulette russe. Lazzarini appelle à lever le siège imposé à Ghaza et à permettre un accès sûr et sans entrave aux organisations humanitaires pour éviter une famine massive touchant notamment un million d’enfants.
Parallèlement, la profanation des lieux saints se poursuit avec l’intrusion de 600 colons sionistes dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa à El Qods occupée, protégés par les forces d’occupation. Ces provocations quotidiennes, accompagnées de rituels talmudiques et de danses provocatrices, s’inscrivent dans une stratégie de judaïsation de la ville sainte visant à imposer une nouvelle réalité et à effacer l’identité culturelle palestinienne.
Face à cette tragédie, des voix internationales commencent à s’élever avec force. Le président italien Sergio Mattarella a qualifié d' »inhumain » le fait de condamner toute une population à la famine, déclarant inacceptable la privation du droit international humanitaire pour les Palestiniens. Il a réaffirmé le droit légitime des Palestiniens à leur patrie dans des frontières définies et reconnues, appelant à l’acheminement immédiat de l’aide internationale. Cette escalade intervient dans un contexte où le blocus étouffant imposé depuis le 2 mars empêche l’entrée des aides vitales, accentuant la catastrophe humanitaire. Les médias internationaux se voient toujours refuser l’accès à Ghaza, empêchant un témoignage indépendant sur les atrocités en cours.
L.S.