Sécurité hydrique : Les barrages un taux de remplissage national de 41%
Dans un contexte où la gestion des ressources hydriques demeure un enjeu majeur pour l’Algérie, particulièrement face aux défis climatiques et à la croissance démographique, l’Agence nationale des barrages et transfert (ANBT) dresse un bilan contrasté de la situation actuelle des infrastructures hydrauliques du pays. Cette évaluation intervient alors que l’Algérie poursuit ses efforts de modernisation et d’optimisation de son système de gestion de l’eau.
Abdelatif Azira, Directeur général de l’ANBT, a révélé mardi, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne que « le taux national de remplissage des barrages est de 41% », une donnée qui masque toutefois d’importantes variations géographiques à travers le territoire national. L’analyse régionale révèle des contrastes saisissants dans la distribution des ressources en eau. « Le taux national est de 41%, cependant, nous avons des disparités d’une région à une autre », a précisé le responsable de l’ANBT, soulignant que « certains barrages sont à un niveau acceptable, d’autres sont remplis à 100% alors qu’à l’ouest du pays les barrages sont en déficit, en dépit d’une légère amélioration par rapport à l’année dernière »..
La région est du pays se distingue par une situation particulièrement favorable, avec certains barrages atteignant leur capacité maximale de remplissage à 100%. Cette performance contraste avec la situation des régions occidentales, où persistent des déficits hydriques malgré une amélioration relative par rapport aux données de l’année précédente. Cette disparité régionale souligne l’importance des stratégies de transfert et de redistribution des ressources hydriques à l’échelle nationale.
Face à ces déséquilibres, l’ANBT développe une approche stratégique basée sur le concept d’« hydro solidarité », visant à optimiser la répartition des ressources disponibles. Le Directeur général de l’agence a détaillé les initiatives mises en œuvre, énumérant « les projets réalisés et d’autres en cours de réalisation pour assurer une hydro solidarité avec le transfert des eaux d’un barrage vers un autre ». Cette stratégie de transfert inter-barrages représente une solution technique innovante pour pallier les inégalités géographiques de distribution des ressources hydriques.
Parallèlement aux solutions techniques, Abdelatif Azira a souligné l’importance cruciale de la gestion rationnelle des ressources disponibles. Le responsable « a également insisté sur la nécessité de rationaliser la gestion de cette ressource vitale et d’éviter les gaspillages », rappelant que l’efficacité des infrastructures hydrauliques dépend autant de leur capacité technique que des pratiques de consommation et de gestion adoptées par les différents acteurs.
Cette situation des barrages algériens s’inscrit dans un contexte plus large de transformation du secteur hydraulique national, marqué par des investissements significatifs dans les infrastructures et une modernisation des systèmes de gestion. Les données révélées par l’ANBT témoignent des progrès réalisés tout en mettant en lumière les défis persistants, notamment en matière de répartition géographique des ressources et d’optimisation de leur utilisation à travers les différentes régions du pays.
Lyna Larbi
