Amar Bendjama dénonce avec fermeté : L’entité sioniste « sème le chaos dans toute la région »
L’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a livré un réquisitoire implacable contre les agissements de l’entité sioniste, dénonçant une violation flagrante du droit international.
« L’entité sioniste sème le chaos dans toute la région et son comportement est indigne d’un membre des Nations unies », a déclaré vendredi l’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée aux récentes attaques contre l’Iran. Le diplomate algérien a livré un réquisitoire implacable contre les agissements de Tel-Aviv, dénonçant une violation flagrante du droit international. « Nous sommes à nouveau confrontés à un acte d’agression grave et délibéré », a affirmé M. Bendjama, précisant que l’armée sioniste « a lancé des frappes coordonnées sur le territoire iranien, ciblant des infrastructures militaires et civiles ». Pour le représentant algérien, « ces actions sont non seulement injustifiables et injustifiées mais elles constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies ». Le diplomate a rappelé les mises en garde répétées de l’Algérie depuis le début de son mandat au Conseil de sécurité. L’Algérie a « constamment mis en garde contre le danger croissant d’une conflagration régionale plus vaste, alimentée par une spirale d’actes illégaux et de provocations » de l’entité sioniste, a-t-il souligné, ajoutant que « les événements d’aujourd’hui confirment malheureusement la validité de ces avertissements ».
Citant la Charte de l’ONU qui stipule que « tous les membres s’abstiennent, dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État », l’ambassadeur Bendjama a fermement condamné « la logique de la force unilatérale, des frappes dites préventives hors de tout mandat légal » qui « ne peut être ni normalisée ni tolérée » au sein du Conseil de sécurité. « Une fois de plus, ces attaques prouvent que la seule chose qu’une action préventive pourrait empêcher, c’est la paix », a-t-il ajouté avec amertume.
L’ambassadeur algérien a également dénoncé l’hypocrisie des justifications avancées par l’entité sioniste, rappelant que plusieurs services de renseignement, « y compris ceux du plus proche allié de l’entité sioniste, continuent d’estimer que l’Iran ne fabrique pas d’arme nucléaire ». Il a souligné que « les justifications présentées par les responsables sionistes sont donc inacceptables et erronées », d’autant plus qu’elles émanent d’un membre de l’ONU « qui continue d’opérer en dehors du cadre du Traité de non-prolifération des armes nucléaires, qui n’est pas pleinement soumis au régime de garanties nucléaires de l’AIEA et qui refuse systématiquement de participer au processus de négociation relatif à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient ».
Le timing de ces attaques a particulièrement indigné le diplomate algérien, qui a souligné qu’elles surviennent « précisément au moment où l’Iran et les États-Unis, avec le concours d’Oman, sont engagés dans des négociations indirectes concernant le programme nucléaire iranien et qu’un sixième cycle de discussions doit avoir lieu ce week-end à Mascate ».
M. Bendjama a dressé un tableau accablant des agissements de l’entité sioniste dans la région : « Nous assistons à des actes d’agression répétés, au bombardement de la capitale libanaise, à l’occupation de nouveaux territoires en Syrie, au Liban et en Palestine, et à des violations répétées de la souveraineté syrienne, y compris des enlèvements de civils ». Il a également alerté sur la situation à Ghaza où l’entité sioniste « utilise la famine comme méthode de guerre, en violation flagrante du droit international et qu’un génocide se déroule sous nos yeux ».
L’ambassadeur algérien souligne que l’entité sioniste « agit comme si le droit n’existait pas, ou ne s’appliquait pas à elle ». Il a appelé la communauté internationale à réagir, avertissant qu’elle « ne peut laisser se créer un précédent où des membres de l’ONU agiraient comme juges et parties et lanceraient des attaques unilatérales en violation des normes juridiques établies ». « Une telle action porterait atteinte à la crédibilité de ce Conseil et diminuerait l’autorité de la Charte des Nations unies elle-même », a-t-il prévenu.
En conclusion, M. Bendjama a appelé les membres du Conseil à « réaffirmer, clairement et collectivement, que les principes inscrits dans la Charte ne sont pas facultatifs mais constituent des obligations contraignantes », rappelant que « l’interdiction du recours à la force et le respect de la souveraineté des États membres sont les piliers sur lesquels repose notre système international ».
Hocine Fadheli
M. Attaf reçoit un appel téléphonique du ministre des Affaires étrangères du Sultanat d’Oman
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a reçu samedi un appel téléphonique du ministre des Affaires étrangères du Sultanat d’Oman, pays frère, M. Badr Albusaidi, indique un communiqué du ministère. « L’appel intervient au lendemain de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur les retombées de l’agression israélienne contre la République islamique d’Iran, les discussions entres les deux ministres ayant porté sur les développements inquiétants que connait la région du Moyen Orient suite à cette attaque », précise le communiqué. Les deux ministres ont souligné, à ce propos, « la nécessité de mobiliser tous les efforts internationaux permettant au Conseil de sécurité d’assumer pleinement son rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité sur les plans régional et international », selon la même source.
APS