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Au moins 78 morts dans une série d’attaques israélienne contre l’Iran : L’escalade !

Les attaques israéliennes contre l’Iran marquent un tournant dramatique dans l’escalade des tensions au Moyen-Orient, révélant une stratégie sioniste délibérée de sabotage diplomatique et de provocation militaire qui menace de plonger la région dans un conflit généralisé. Ces frappes, menées dans la nuit de jeudi à vendredi contre des infrastructures civiles et militaires iraniennes, constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies.

Le bilan humain de cette agression est lourd : 78 morts selon l’ambassadeur iranien aux Nations unies, Amir Saeed Iravani, dont de hauts responsables militaires, et plus de 320 blessés, la grande majorité étant des civils, notamment des femmes et des enfants. Parmi les victimes figurent deux généraux de haut rang, Gholamreza Mehrabi et Mehdi Rabbani, ainsi que neuf scientifiques nucléaires. L’entité sioniste a d’ailleurs poursuivi hier samedi ses frappes contre plusieurs sites, ciblant notamment des systèmes de défense aériens dans la région de Téhéran et des dizaines de lanceurs de missiles

L’ampleur des violations israéliennes du droit international dépasse le simple cadre d’une opération militaire. En ciblant délibérément des installations nucléaires civiles, l’entité sioniste franchit une ligne rouge particulièrement dangereuse. Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a fermement rappelé que « les sites nucléaires ne doivent jamais être attaqués, quel que soit le contexte ou les circonstances », soulignant les « graves conséquences pour le peuple iranien, la région et au-delà » que peuvent avoir de telles actions. Si l’installation de Fordow n’a subi que des dégâts mineurs selon les autorités iraniennes, le principe même de l’inviolabilité des sites nucléaires civils a été bafoué.

La communauté internationale a réagi avec une vigueur révélatrice de la gravité de la situation. Vladimir Poutine a condamné ces attaques comme « une violation de la Charte des Nations unies et du droit international » et mis en garde contre « le risque de conséquences désastreuses pour toute la région ». La Chine, par la voix de son représentant permanent à l’ONU Fu Cong, a dénoncé ces « actions qui violent la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Iran » et appelé l’entité sioniste à « cesser immédiatement tout aventurisme militaire ». Le Pakistan a promis son soutien à l’Iran et appelé à l’unité du monde musulman face à cette agression.

Les négociations sur le nucléaire sabordées

Au-delà de l’aspect militaire, ces attaques révèlent une stratégie politique particulièrement pernicieuse visant à torpiller les négociations diplomatiques sur le dossier nucléaire iranien. L’ambassadeur iranien Amir Saeed Iravani a accusé l’entité sioniste de chercher à « tuer la diplomatie, à saboter les négociations et à entraîner la région dans un conflit plus vaste ». Cette analyse trouve une confirmation éclatante dans le timing de l’opération, lancée précisément à la veille des pourparlers prévus dimanche à Mascate entre l’Iran et les États-Unis sous médiation omanaise.

L’Iran a immédiatement tiré les conséquences de cette provocation en déclarant que les négociations avec Washington étaient désormais « dénuées de sens ». Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a souligné la contradiction fondamentale de la position américaine : « On ne peut pas prétendre négocier et en même temps diviser le travail en permettant à l’entité sioniste de cibler le territoire iranien ». Oman a confirmé l’annulation des pourparlers, reconnaissant implicitement l’impossibilité de maintenir un processus diplomatique dans de telles conditions.

Cette stratégie de sabotage diplomatique s’inscrit dans une logique plus large visant à contraindre les États-Unis à un engagement militaire direct contre l’Iran. En accusant Washington de complicité dans ces attaques, l’Iran met les États-Unis face à leurs contradictions : comment prétendre rechercher une solution diplomatique tout en couvrant les actions de leur allié israélien qui visent précisément à rendre cette diplomatie impossible ? La diplomatie russe avait d’ailleurs anticipé cette manœuvre, accusant l’entité sioniste de faire preuve de « cynisme » en menant ces frappes « à la veille d’une nouvelle série de contacts indirects » entre l’Iran et les États-Unis.

La riposte iranienne ne s’est pas fait attendre. Téhéran a lancé « des centaines de missiles balistiques divers » vers les sites israéliens, selon les médias d’État iraniens, dans ce que les Gardiens de la révolution ont décrit comme « une ferme et précise riposte contre des dizaines de cibles, de bases et d’infrastructures militaires du régime sioniste ». Les forces iraniennes ont également abattu plusieurs drones et avions militaires israéliens ayant violé l’espace aérien iranien, démontrant leur capacité de résistance. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a promis samedi une riposte « plus forte » si Israël poursuivait ses frappes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu disant vouloir frapper « tous les sites du régime »

Cette escalade militaire intervient dans un contexte régional déjà explosif, où l’entité sioniste multiplie les fronts avec ses attaques au Yémen et en Palestine. Le ministre pakistanais de la Défense, Khwaja Asif, a justement souligné cette stratégie d’extension du conflit : « Israël a ciblé l’Iran, le Yémen et la Palestine. Si les pays musulmans ne s’unissent pas maintenant, chacun subira le même sort ».

L’intention israélienne de pousser les États-Unis vers une confrontation directe avec l’Iran apparaît ainsi clairement. En rendant impossible toute solution diplomatique au dossier nucléaire et en forçant l’Iran à riposter militairement,  l’entité sioniste cherche à créer une dynamique d’escalade qui contraindrait Washington à choisir son camp de manière définitive. Cette stratégie, particulièrement dangereuse, fait fi des conséquences régionales et internationales d’un tel embrasement.

Face à cette situation explosive, la diplomatie internationale se trouve confrontée à un défi majeur : comment préserver les chances d’une solution pacifique quand l’une des parties s’emploie méthodiquement à détruire tous les canaux de dialogue ? L’embrasement du Moyen-Orient n’est plus une menace lointaine mais une réalité qui s’impose à tous les acteurs régionaux et internationaux.

Lyes Saïdi

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