15e Festival national du théâtre comique: Sept troupes en lice pour la « Grappe d’Or »
L’effervescence théâtrale s’empare de Médéa à l’approche de la quinzième édition du Festival national du théâtre comique, programmée du 30 juin au 5 juillet sous le slogan évocateur « Médéa : 100 ans de théâtre ».
Cette manifestation culturelle majeure, qui célèbre un siècle de tradition théâtrale dans cette ville historique, verra s’affronter sept pièces soigneusement sélectionnées par le comité du festival pour décrocher le prestigieux prix de la « Grappe d’Or », récompensant le meilleur spectacle de cette édition anniversaire. Sur les vingt-six œuvres initialement proposées par des troupes issues de théâtres régionaux, d’organismes culturels et d’associations de différentes régions du pays, le jury a opéré une sélection rigoureuse qui témoigne de la vitalité et de la diversité du théâtre comique algérien contemporain. Les sept spectacles retenus offrent un panorama représentatif de la création théâtrale nationale, alliant tradition et modernité dans l’art de faire rire et réfléchir.
La compétition s’annonce serrée avec des créations aux titres évocateurs qui promettent de belles soirées de divertissement intelligent. Le théâtre régional Abderrahmane Bouguermouh de Béjaïa présente « Wa akhiren » (Enfin), tandis qu’Adrar mise sur « Ed-Doub » (L’Ours), une production de l’association Massini qui apporte la couleur du Sud algérien à cette compétition. Souk-Ahras n’est pas en reste avec « Khems Ensa wa araba » (Cinq femmes et un chariot) du théâtre régional Mustapha Kateb, une œuvre qui semble explorer l’univers féminin avec l’humour caractéristique du genre.
La région de Jijel fait également entendre sa voix avec « Khoutoubate Kelb » (Noces de chien), fruit de la collaboration entre la Maison de la culture et des arts de la ville et l’association Tiziri, illustrant parfaitement l’esprit de coopération qui anime le mouvement théâtral associatif algérien. Sétif contribue à cette mosaïque artistique avec « El-Ain Bel Ain » (Œil pour œil) de l’association culturelle et de musique classique.
Guelma apporte sa pierre à l’édifice avec « En-Nisf El-Akher » (L’Autre moitié) de l’association culturelle et du théâtre El-Moutalate el waki, un titre qui suggère une réflexion sur les relations humaines teintée d’humour. La boucle se referme avec la participation locale de « El-Warta » (Embarras) de l’association Chabab wa Founoune de Tablat, commune de la wilaya de Médéa.
Au-delà de la compétition, cette édition revêt une dimension mémorielle particulière puisqu’elle rendra hommage au parcours du journaliste-écrivain Ammar Yezli, figure respectée du paysage culturel algérien. Cette reconnaissance témoigne de l’importance accordée par les organisateurs aux personnalités qui ont contribué à l’enrichissement de la scène culturelle nationale, créant un lien entre les générations et perpétuant la mémoire collective du théâtre algérien.
Le Festival national du théâtre comique de Médéa s’impose ainsi comme un rendez-vous incontournable qui conjugue divertissement de qualité, compétition artistique et célébration du patrimoine théâtral, confirmant le rôle central de cette discipline dans le paysage culturel algérien contemporain.
Mohand Seghir
