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Décolonisation au Sahara occidental: Le Groupe de Genève organise une conférence internationale

Le groupe de Genève de soutien au Sahara occidental organisera, mardi, une conférence sur « L’avenir de la décolonisation et la nécessité de renforcer la diplomatie multilatérale », avec la participation de diplomates, de militants des droits humains et de professeurs d’université. La conférence de solidarité qui se tiendra en marge de la 59e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, dont les travaux ont commencé ce lundi à Genève, mettra en lumière les défis sans précédent auxquels sont confrontés les organismes internationaux multilatéraux – créés il y a des décennies pour prévenir les conflits à grande échelle et promouvoir la coopération internationale – sur fond de positions unilatérales de certains pays qui contournent la légitimité internationale. Elle abordera également les travaux du Comité spécial des Nations unies sur la décolonisation et sa lutte pour préserver son mandat face à l’unilatéralisme croissant. Les participants devraient notamment évoquer le conflit au Sahara occidental, la nécessité de respecter le droit international dans la résolution de ce conflit et souligner le danger des positions prises par certaines parties en dehors du cadre multilatéral. Ils devraient également expliquer comment les mesures bilatérales sont susceptibles d’entraver la résolution des conflits de manière pacifique et dans le respect du droit international, comme l’illustrent les récentes positions de certains pays soutenant la thèse coloniale du Maroc. La conférence sera modérée par l’avocate norvégienne, Toni Severon, et verra la participation du représentant permanent de la Tanzanie aux Nations unies, Abdallah Saleh Possi, de l’avocat français, Manuel Devers, et du professeur en relations internationales à l’Université Complutense de Madrid, Isaias Barrenada. La militante française des droits de l’homme, Claude Mangin, et le représentant du Front Polisario en Suisse, auprès de l’ONU et des organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir, prendront également part à cet évènement. La conférence intervient dans le contexte des campagnes trompeuses de l’occupant marocain et de ses tentatives d’influencer le statut juridique du Sahara occidental ainsi que la nature de la lutte légitime du peuple sahraoui, a indiqué Oubi Bouchraya Bachir dans une déclaration à l’APS. Il a fait savoir que les experts s’attarderont sur l’importance du respect du droit international, étant donné que ce dernier régit les relations internationales et demeure le seul garant de la paix et de la sécurité internationales. Dans ce contexte, le diplomate sahraoui a indiqué que la conférence mettra l’accent sur le statut juridique du Sahara occidental en tant que territoire non autonome en attente de décolonisation, d’une part, et sur la lutte du peuple sahraoui pour son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, d’autre part. « Les positions unilatérales exprimées en dehors de ce cadre – par certains pays -, outre le fait qu’elles ne contribuent pas réellement à l’instauration d’une paix juste et définitive au Sahara occidental, constituent une violation flagrante du droit et de la légitimité internationaux, créant un précédent dangereux qui aura un impact significatif sur la crédibilité des Nations unies », a-t-il assuré. « Le Maroc a jusqu’à présent échoué lamentablement à influencer le statut juridique et à porter atteinte à la légitimité de la lutte du peuple sahraoui dans le cadre multilatéral, et s’emploie désormais à impliquer certains pays dans une logique unilatérale pour soutenir sa thèse expansionniste », a-t-il soutenu, relevant que ce pari était « mort-né ».

APS

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