Industrie pharmaceutique: L’Algérie et la Jordanie renforcent leur partenariat
La coopération pharmaceutique entre l’Algérie et la Jordanie fse consolide à la faveur de la visite de travail du ministre jordanien de la Santé, Firas Ibrahim Al Hawari, à Alger. Cette mission, menée à la tête d’une délégation d’opérateurs économiques spécialisés dans l’industrie pharmaceutique, témoigne de la volonté commune des deux pays de consolider un partenariat déjà jugé exemplaire dans la région. Les échanges officiels, tenus lundi au siège du ministère de l’Industrie pharmaceutique, ont confirmé la dynamique positive de cette coopération bilatérale et ouvert de nouvelles perspectives d’intégration industrielle.
Le ministre jordanien Al Hawari n’a pas manqué de saluer la qualité de la relation bilatérale en déclarant que « la coopération entre l’Algérie et la Jordanie en matière d’industrie pharmaceutique est très fructueuse ». Le responsable jordanien a particulièrement insisté sur l’intérêt de son pays à « renforcer cette coopération à travers l’échange d’expertises et de connaissances entre les opérateurs des deux parties, en particulier dans le domaine la production pharmaceutique innovante ». Du côté algérien, le secrétaire général par intérim du ministère de l’Industrie pharmaceutique, Khaled Dahane, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie dans cette coopération en qualifiant les relations bilatérales de « coopération très réussie ». Cette qualification s’appuie sur des réalisations tangibles, notamment le développement significatif des investissements jordaniens sur le territoire algérien. Dahane a souligné que l’Algérie, « pionnière en la matière », tend à consacrer ce rapprochement stratégique à travers un objectif ambitieux de réalisation de « l’intégration commerciale entre les deux pays dans la production et la commercialisation des médicaments ».
L’approche algérienne s’inscrit dans une vision industrielle à long terme particulièrement cohérente. Comme l’a précisé Dahane, « la stratégie du ministère de l’industrie pharmaceutique vise la production des matières premières intervenant dans la fabrication des médicaments, ce qui permettra de réduire les coûts de la production locale des médicaments ». Cette orientation vers l’amont de la chaîne de valeur pharmaceutique répond à un double objectif de souveraineté industrielle et de compétitivité économique. En développant ses capacités de production de principes actifs et d’excipients, l’Algérie ambitionne de réduire sa dépendance aux importations tout en offrant à ses partenaires, notamment jordaniens, des conditions de production plus avantageuses.
La réunion de travail, qui a rassemblé le chef de cabinet du ministère, le directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques et plusieurs cadres sectoriels, a permis un examen approfondi de la réalité des relations commerciales bilatérales. Les discussions ont mis en lumière les efforts déployés dans le domaine pharmaceutique, secteur où l’Algérie accueille désormais trois entreprises jordaniennes spécialisées dans l’industrie des médicaments.
L’un des aspects les plus prometteurs des échanges concerne le renforcement de la coopération institutionnelle entre les agences de régulation des deux pays. Les deux parties ont évoqué « l’importance de développer et de renforcer les relations entre l’ANPP et son homologue jordanienne afin d’accélérer l’enregistrement et la commercialisation des médicaments dans les deux pays ». Cette coopération renforcée s’inscrit dans un contexte régional où l’industrie pharmaceutique arabe cherche à affirmer son autonomie face aux grands laboratoires internationaux.
Chokri Hafed
