Bentaleb au Conseil de la Nation: Le système de retraite algérien parmi les plus flexibles
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a défendu mercredi devant le Conseil de la Nation les spécificités du régime de retraite algérien, qu’il qualifie de particulièrement avantageux. Lors de sa présentation du projet de loi complétant la loi 83-12 relative aux retraites devant la commission de la Santé, des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité nationale, le ministre a détaillé les atouts du système national.
« Le système de retraite en Algérie est parmi les plus flexibles au niveau international », a affirmé Bentaleb, soulignant plusieurs caractéristiques distinctives. Le ministre a notamment mis en avant la durée de service effectif requise pour bénéficier d’une pension complète, fixée à 32 années, ainsi que le taux de calcul de la pension établi à 2,5% par année de cotisation. Il a également souligné que le calcul s’effectue sur la moyenne des salaires des cinq meilleures années, permettant d’obtenir une pension de retraite plus élevée, avec un plafond maximum fixé à 80% du salaire de référence.
Concernant les enseignants et professeurs du secteur de l’Éducation nationale qui bénéficient, selon ce nouveau texte, d’une révision de leur âge de retraite, le ministre a précisé que cette mesure s’inscrit dans le cadre de « la prise en charge des catégories éducatives et de la concrétisation des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à leur égard ». Cette décision traduit, rappelle-t-il, « la reconnaissance de leurs efforts essentiels dans l’édification de l’homme et l’éducation des générations ».
Bentaleb a ajouté que ce texte reflète « la reconnaissance de la place du secteur de l’Éducation nationale comme pilier central dans la construction d’un État moderne, fondé sur la connaissance et le développement du capital humain ». Les nouvelles dispositions, qui revêtent un caractère optionnel, prévoient la réduction de l’âge de la retraite de trois ans par rapport à l’âge légal fixé à 60 ans pour les hommes, leur permettant de partir à la retraite dès 57 ans. Pour les femmes, l’âge légal de 55 ans est également réduit de trois années.
Ces mesures concernent les instituteurs du primaire, les professeurs des cycles moyen et secondaire, ainsi que les corps d’inspection, les surveillants généraux et les directeurs d’établissements d’éducation et d’enseignement relevant du secteur de l’Éducation nationale. Cette réforme s’inscrit dans la continuité des engagements présidentiels et témoigne de la volonté des pouvoirs publics de valoriser le secteur éducatif, considéré comme fondamental pour le développement du pays.
Lyna Larbi