Économie

GECF: « Le gaz naturel fait partie de l’avenir »

Le gaz naturel ne disparaîtra pas du paysage énergétique mondial, bien au contraire. Cette conviction forte a été exprimée par l’ingénieur Hichem Kimouche, représentant du Forum des Pays Exportateurs de Gaz (GECF), lors des 12èmes Journées Scientifiques et Techniques de Sonatrach à Oran le 24 juin 2025. Contrairement aux discours prônant l’abandon rapide des hydrocarbures, le GECF défend une vision pragmatique. « Le gaz naturel n’est pas simplement un pont vers l’avenir, il fait partie intégrante de cet avenir », a affirmé le représentant du Secrétaire général Mohamed Hamel. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « les hydrocarbures fournissent encore près de 80% de l’énergie primaire mondiale, une part largement inchangée depuis des décennies ». L’organisation mise sur une demande en expansion. « Le GECF prévoit que la demande mondiale de gaz naturel augmentera de 32% d’ici le milieu du siècle, portant sa part dans le mix énergétique de 23% aujourd’hui à 26% en 2050 ». Cette progression s’explique par la croissance démographique et économique mondiale : « 1,6 milliard de personnes supplémentaires, un doublement du PIB mondial et l’amélioration du niveau de vie » d’ici 2050.

L’IA, game changer de l’industrie

L’intervention a particulièrement souligné le potentiel transformateur de l’IA. « L’intelligence artificielle transforme la chaîne de valeur du gaz, de l’interprétation des données sismiques à l’optimisation du forage en temps réel », permettant des « taux de succès d’exploration plus élevés, un forage plus rapide et plus sûr, et des coûts opérationnels réduits ».

Cependant, le défi reste considérable. Le GECF reconnaît que « près de 86% des initiatives d’IA dans le secteur énergétique ne progressent jamais au-delà de la phase pilote », nécessitant des investissements massifs en formation et en infrastructure.

Pour concrétiser cette vision, le Forum a créé l’Institut de Recherche sur le Gaz basé à Alger, « mandaté pour renforcer la collaboration scientifique et technologique entre les pays membres ». Cette initiative témoigne de la volonté de l’organisation de structurer le développement technologique de l’industrie gazière à l’échelle internationale.

Samira Ghrib

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