Ghaza : Trump annonce un prochain cessez-le-feu
Alors que le président américain Donald Trump évoque la possibilité d’un cessez-le-feu à Ghaza d’ici une semaine, affirmant vendredi qu’il venait de s’entretenir avec certaines personnes impliquées dans les négociations, la réalité sur le terrain demeure dramatique pour les deux millions de Palestiniens pris au piège dans l’enclave assiégée.
Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il pensait qu’il était possible de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza d’ici une semaine. Donald Trump, qui a indiqué qu’il venait de s’entretenir avec certaines des personnes qui tentaient de mettre fin aux hostilités dans l’enclave palestinienne, a dit journalistes qu’il pensait qu’un cessez-le-feu était proche. « Je pense que c’est proche. Je viens de parler à certaines des personnes concernées », a dit Donald Trump. « Nous pensons qu’au cours de la semaine prochaine, nous obtiendrons un cessez-le-feu. » Le Hamas a déclaré qu’il était prêt à libérer les otages encore détenus dans l’enclave dans le cadre de tout accord visant à mettre fin à la guerre.
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste s’est encore alourdi samedi, atteignant 56.412 martyrs et 133.054 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Au cours des dernières 24 heures seulement, 81 nouveaux martyrs et 422 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza, témoignant de la poursuite des massacres malgré les négociations diplomatiques.
La situation humanitaire continue de se dégrader de manière catastrophique, particulièrement pour les enfants qui payent le prix le plus lourd de cette guerre génocidaire. Les sources médicales palestiniennes ont annoncé samedi que 66 enfants sont morts en martyrs à cause de la faim et de la malnutrition, une augmentation par rapport aux 57 cas recensés en mai dernier. Cette tragédie résulte directement du blocus sioniste en cours, de la fermeture des points de passage et de l’interdiction d’entrée du lait pour bébé et des compléments nutritionnels destinés aux groupes les plus vulnérables. L’Organisation mondiale de la santé confirme cette catastrophe sanitaire en indiquant qu’environ 112 enfants sont admis chaque jour dans les hôpitaux Ghazaouis pour recevoir un traitement contre la malnutrition depuis le début de cette année.
Le système de distribution d’aide imposé par les États-Unis et l’entité sioniste révèle toute son inhumanité. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a dénoncé vendredi soir ce système qui est devenu « un champ de bataille » en raison des tirs continus de l’armée d’occupation contre les personnes affamées tentant d’accéder à la nourriture. Plus de 400 personnes affamées auraient été tuées depuis la mise en service de ce système il y a seulement un mois, victimes de tirs aveugles de soldats sionistes. Les témoignages rapportent des scènes d’horreur où des enfants ont été séparés de leurs familles, désorientés et traumatisés dans le chaos de ces distributions meurtrières. L’ONG ActionAid International confirme cette analyse en soulignant que 516 personnes ont été tuées en tentant d’atteindre les points de distribution depuis leur lancement, transformant ces centres censés fournir une aide humanitaire en véritables pièges mortels.
Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a dénoncé samedi la poursuite de la politique de terre brûlée et du nettoyage ethnique menés par les forces d’occupation, qui ciblent à plusieurs reprises les abris des agences de l’ONU dans la bande de Ghaza. Il a souligné que le martyre de près de 4% de la population Ghazaouie, dont 70% sont des femmes et des enfants, révèle l’ampleur de cette tragédie génocidaire et dénonce le silence international qu’il considère comme une complicité directe de ces crimes.
Une nouvelle dimension inquiétante de cette guerre totale contre le peuple palestinien a été révélée vendredi avec la découverte de comprimés d’Oxycodone, un narcotique puissant, dans des sacs de farine acheminés par les États-Unis. Le bureau des médias du gouvernement de Ghaza a mis en garde contre la possibilité que ces comprimés aient été intentionnellement broyés ou dissous dans la farine, constituant une atteinte directe à la santé publique. Les autorités palestiniennes tiennent l’entité sioniste pour pleinement responsable de ce crime odieux, l’accusant de chercher à propager l’addiction et à détruire le tissu social palestinien de l’intérieur. Cette découverte révèle une nouvelle composante du génocide en cours, utilisant la drogue comme arme de guerre douce dans un conflit sale dirigé contre les civils.
La communauté internationale et l’ONU ont critiqué l’implantation par l’entité sioniste de quatre points de distribution d’aide dans le sud et le centre de Ghaza, y voyant une tentative de contourner les mécanismes onusiens. Selon des médias israéliens, ces points viseraient en réalité à forcer le déplacement de populations du nord vers le sud de Ghaza, s’inscrivant dans la logique de nettoyage ethnique dénoncée par les responsables palestiniens. Depuis le 27 mai, au moins 549 Palestiniens ont été tués et plus de 4000 blessés par des tirs israéliens près des centres d’aide et des camions humanitaires, selon le ministère de la Santé de Ghaza.
L’UNRWA et ActionAid appellent unanimement à un retour aux livraisons humanitaires de l’ONU et à la levée du siège pour rétablir un approvisionnement normal en produits de première nécessité. Philippe Lazzarini insiste sur le fait que ce système américano-sioniste n’est pas conçu pour lutter contre la faim mais engendre déshumanisation, chaos et mort. La population Ghazaouie, en manque cruel de nourriture, est contrainte de parcourir de longues distances à pied et de pénétrer dans des zones fortement militarisées où elle est confrontée à la violence. Cette situation ne constitue pas une opération humanitaire mais bien un piège mortel pour un peuple qui a besoin d’aide et non de coups de feu.
Lyes Saïdi