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Sahara occidental : Ghali condamne les tentatives du Makhzen de créer de nouvelles tensions

Le président sahraoui, Ibrahim Ghali, a condamné les tentatives du régime marocain de créer une nouvelle réalité de tensions et d’anarchie, visant à faciliter l’intervention étrangère éhontée dans la région, en vue de servir des agents coloniaux connus.

Dans son allocution d’ouverture lors de sa supervision, vendredi, de la 5e session ordinaire du secrétariat national du Front Polisario, le Président Ibrahim Ghali a condamné  » les opérations terroristes lâches » exécutées par l’Etat de l’occupation marocaine à l’encontre de citoyens civils sahraouis, algériens et mauritaniens sans défense.Mettant en avant la solidité des relations de fraternité et de voisinage entre la République sahraouie et la République algérienne démocratique et populaire, le président sahraoui a fait part de son estime et de sa reconnaissance pour la position de principe ancrée de l’Algérie, peuple et gouvernement, sous la direction du Président, Abdelmadjid Tebboune, aux côtés du peuple sahraoui. Il a également salué tous les amis et alliés de par le monde », ainsi que l’engagement de l’Union africaine (UA) quant aux principes de son acte constitutif, tout en mettant en valeur les positions exprimées par plusieurs pays, à l’instar de la République de l’Afrique du Sud.Le président sahraoui a estimé que la dernière résolution 2602 (2021) du Conseil de sécuritéde l’ONU traduisait une tendance dangereuse qui cherche à contourner la légalité internationale, en adoptant la gestion de la crise au lieu de sa résolution, et en euvrant à déformer le cadre juridique de la solution, de sorte qu’elle passe de sa formule simple et claire, consacrée dans la Charte et les résolutions onusiennes, à savoir la décolonisation du Sahara occidental et l’autodétermination du peuple sahraoui, à un labyrinthe de concepts et de terminologies.Cette tendance, a-t-il souligné, est une restriction complète du travail de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, car dépassant l’essence du mandat de la MINURSO, qui, en conséquence, se transforme en un simple moyen de violation du droit international, à travers le maintien du statu quo de l’occupation militaire marocaine illégale de certaines parties des territoires de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Notons que de son côté l’ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme (RFKCenter) s’est dite vendredi « profondément préoccupée » par les attaques et violations des droits humains commises par les autorités de l’occupation marocaine contre les militants sahraouis dont Sultana Khaya et Aminatou Haïdar.L’ONG américaine « exhorte le gouvernement marocain à mettre fin à l’assignation à résidence de facto de Khaya et à veiller à ce que les autorités respectent les normes internationales relatives à la liberté de mouvement, d’association et d’expression », dans les territoires sahraouis occupés.Elle rappelle que le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (HCNDH) devrait effectuer une visite au Sahara occidental pour enquêter dès que possible sur les violations des droits de l’homme, y compris l’agression sexuelle criminelle de Sultana Khaya et de sa sœur.A cet effet, RFKCenter appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à « remédier à la longue absence d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme au sein de la MINURSO (Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) pour renforcer la protection des droits de l’homme sur le territoire ».

R.I. avec APS

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