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L’UNRWA dénonce les massacres à Ghaza : Les centres d’aide, des « champs de tueries »

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a lancé un cri d’alarme samedi, dénonçant la transformation du système de distribution d’aide humanitaire à Ghaza en véritable « champ de tuerie ».

Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux officiels, Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini souligne qu’au moins 400 Palestiniens ont été tués depuis le lancement du soit disant nouveau programme de distribution d’aide dans l’enclave assiégée, parrainé par les USA et l’entité d’occupation sioniste. Des centres où les Palestiniens affamés à la recherche d’aide ont victimes des bombardements israéliens ciblant délibérément et systématiquement les centres d’attente et de distribution.

Cette escalade dans l’horreur illustre une stratégie systématique de l’occupation sioniste visant à militariser l’aide humanitaire, transformant la quête de survie des Palestiniens en piège mortel. L’UNRWA exige désormais un retour immédiat au système de distribution géré par les Nations Unies, incluant ses propres services, ainsi qu’un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus imposé à Ghaza pour permettre l’acheminement des fournitures vitales.

Cette dénonciation intervient alors que les bilans quotidiens continuent de s’alourdir dramatiquement. Dimanche, au moins sept Palestiniens sont tombés en martyrs dans de nouveaux bombardements israéliens sur Ghaza et Khan Younès. À Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, cinq civils dont deux femmes et un enfant ont été tués dans le bombardement d’une tente abritant des déplacés. Dans le quartier de Zeitoun à Ghaza-ville, deux enfants ont perdu la vie suite à une frappe visant une maison près d’une station-service. Ces attaques s’inscrivent dans la continuité d’une campagne de destruction systématique qui voit les forces d’occupation poursuivre la démolition d’immeubles résidentiels dans le centre de Khan Younès et maintenir des tirs d’artillerie autour de Rafah.

La veille, samedi, la Défense civile palestinienne avait déjà fait état d’au moins 37 martyrs, dont neuf enfants, victimes de frappes et de tirs israéliens. Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, a détaillé sept frappes aériennes menées par des drones et des avions de chasse, touchant Jabalia, Gaza, Khan Younès et Deir el-Balah. Particulièrement révélateur de la stratégie d’affamement, deux personnes ont été abattues alors qu’elles attendaient une distribution de nourriture dans le secteur de Netzarim, au centre de la bande de Ghaza.

Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires palestiniennes publiés dimanche, le bilan de l’agression génocidaire israélienne s’est alourdi à 56.500 martyrs et 133.419 blessés depuis le 7 octobre 2023. Au cours des seules dernières 24 heures, 88 corps et 365 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza. Les autorités précisent que 6.175 Palestiniens ont été tués et 21.378 autres blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression israélienne après deux mois d’interruption consécutive à l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier.

Le décompte macabre révèle également que 583 Palestiniens ont été tués et plus de 4.186 blessés lors d’attaques ciblant spécifiquement les personnes en attente d’aide humanitaire, dont 18 martyrs et plus de 41 blessés durant les dernières 24 heures seulement. Ces chiffres témoignent d’une stratégie délibérée d’utilisation de la famine comme arme de guerre, en violation flagrante du droit international humanitaire.

En Cisjordanie occupée, le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à l’escalade des crimes des colons israéliens contre les civils palestiniens. Dans un communiqué publié dimanche, le ministère dénonce « la coordination manifeste entre les colons et l’armée d’occupation » dans les attaques collectives récentes contre les villes et villages palestiniens. Ces attaques incluent la destruction, l’incendie des biens et installations, le blocage des routes principales et la fermeture des accès aux localités par plus de 1.200 barrages, paralysant la liberté de mouvement des citoyens dans le cadre d’une « stratégie étudiée et systématique ».

L’indignation internationale continue de s’exprimer, notamment aux États-Unis où des milliers de manifestants ont défilé dimanche dans les rues de Manhattan, brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes exigeant l’arrêt immédiat des bombardements israéliens. Les organisateurs ont réaffirmé leur détermination à faire entendre « la voix de Ghaza » dans les rues de New York, soulignant que « le silence face aux massacres équivaut à une complicité ».

Depuis le 7 octobre 2023, l’occupation sioniste mène un génocide contre Ghaza, incluant massacres, affamement, destruction et déplacements forcés, défiant les appels internationaux et les ordonnances de la Cour internationale de Justice. Cette campagne d’extermination méthodique a causé environ 189.000 martyrs et blessés, principalement des enfants et des femmes, plus de 11.000 disparus, des centaines de milliers de déplacés, et une famine qui a coûté la vie à de nombreuses personnes, dont des enfants, dans une destruction quasi-totale de l’infrastructure civile de l’enclave.

Lyes Saïdi

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