Clôture de l’année universitaire 2024-2025 : L’Université propulsée comme locomotive du développement national
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a dressé un bilan élogieux de l’évolution de l’Université algérienne lors de la cérémonie de clôture de l’année universitaire 2024-2025 à l’Université Ferhat-Abbas de Sétif. Le responsable a souligné le « bond qualitatif » accompli par l’institution universitaire qui la propulse désormais en tant que locomotive de développement local et national. Cette transformation s’inscrit dans une démarche de modernisation ambitieuse visant à faire de l’Algérie un pays émergent à l’horizon 2027. Selon le ministre, « l’Université algérienne est aujourd’hui une institution de formation moderne, fondant son fonctionnement sur l’apprentissage high-tech, l’intelligence artificielle et la numérisation, ce qui facilite les prestations pédagogiques, de service et scientifiques, et l’érige en modèle de l’université de 4ème génération constituant la locomotive du développement et un espace où se trouvent les solutions aux préoccupations du citoyen ». Cette vision traduit l’ambition des autorités algériennes de placer l’enseignement supérieur au cœur de la stratégie de développement économique et social du pays. L’année universitaire écoulée a été marquée par des innovations pédagogiques significatives avec « l’introduction de nouvelles matières telles que les logiciels libres, l’intelligence artificielle, l’enseignement de la langue anglaise, l’ingénierie inversée et autres, en préparation aux métiers de demain, l’Algérie aspirant à devenir, à l’horizon 2027, l’un des pays émergents par des indicateurs technologiques, économiques et scientifiques ». Cette diversification des enseignements répond à l’évolution rapide du marché du travail et aux exigences de la quatrième révolution industrielle. L’une des réalisations majeures de cette année académique concerne l’achèvement du « Cadre algérien des qualifications », présenté comme « premier du genre, fondé sur quatre références principales : la formation, l’évaluation, les métiers et les compétences, facilitant ainsi la reconnaissance des compétences et la lisibilité des parcours de formation et des diplômes, aux niveaux national et international ». Cette initiative stratégique vise à harmoniser le système éducatif algérien avec les standards internationaux et à faciliter la mobilité académique et professionnelle des diplômés algériens. Le ministre a précisé que cet acquis « s’inscrit dans le cadre du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui entend faire de l’Université un pôle de rayonnement et d’excellence, fort d’un enseignement de qualité en adéquation avec les exigences de la société, et fait également de la recherche scientifique une œuvre utile répondant aux besoins de l’économie nationale ». La recherche scientifique occupe une place centrale dans cette transformation, le ministère ayant œuvré pour l’orienter « vers tout ce qui a trait aux exigences de la société en matière de sécurité alimentaire, de sécurité énergétique et de sécurité sanitaire pour faire de l’Algérie un pays avancé, éclairé et émergent ». La valorisation des résultats de la recherche, l’innovation et l’ouverture sur le monde du travail et l’environnement socioéconomique constituent les piliers de cette nouvelle approche universitaire. Les performances de l’Université algérienne commencent à être reconnues internationalement, le ministre soulignant qu’elle « s’est illustrée dans différents classements internationaux ». Il a particulièrement salué les universités d’El Oued, de Sétif, de Sidi Bel-Abbes, de Bejaia et d’Ouargla, cette dernière ayant obtenu la certification ISO 9001 pour la gestion de la qualité. Ces distinctions témoignent de l’amélioration progressive de la qualité de l’enseignement supérieur algérien et de sa reconnaissance sur la scène internationale.
Hocine Fadheli
