À la UneÉconomie

La revalorisation de l’allocation voyage effective dès ce dimanche : Ce qu’il faut savoir

La revalorisation de l’allocation de voyage entre officiellement en vigueur dès ce dimanche. économiques contemporaines. La Banque d’Algérie vient de publier l’instruction N° 05-2025 datée 17 juillet 2025 qui précise les conditions et modalités d’attribution de cette allocation.

L’instruction de la Banque d’Algérie confirme ainsi les instructions du président de la République d’augmenter le montant alloué dans le cadre de l’allocation touristique, puisque les personnes âgées de 19 ans et plus pourront désormais bénéficier de « sept cent cinquante euros (750,00 EUR) ou son équivalent dans une autre devise librement convertible » au titre de leur droit de change annuel. Cette somme représente une hausse considérable par rapport aux montants précédemment accordés et reflète la prise en compte de l’inflation des coûts de voyage à l’international. Pour les mineurs âgés entre 12 et 19 ans, le montant s’établit à « trois cent euros (300,00 EUR) ou son équivalent dans une autre devise librement convertible », avec toutefois une limitation importante : cette allocation est accordée « dans la limite de deux enfants par famille », ce qui constitue une mesure de régulation pour maîtriser l’impact sur les réserves de change du pays.

L’instruction précise que ce droit de change est accordé pour des séjours d’une « durée égale ou supérieure à sept jours », excluant ainsi les voyages de courte durée qui pourraient être considérés comme non essentiels ou à caractère commercial déguisé. Cette condition de durée minimum s’accompagne d’une obligation stricte de restitution pour les voyageurs dont le séjour effectif serait inférieur à cette période. L’instruction stipule clairement que « les bénéficiaires qui auront effectué un séjour effectif inférieur à sept jours, doivent procéder à la restitution du montant de ce droit auprès des succursales de la Banque d’Algérie, dans les cinq jours ouvrés suivant leur retour ».

Les modalités pratiques d’obtention de ce droit de change révèlent un processus en deux étapes soigneusement orchestré. Dans un premier temps, les demandeurs doivent s’acquitter de la contrevaleur en dinars algériens « au plus tard, trois jours ouvrés avant la date du voyage » auprès des succursales de la Banque d’Algérie ou des agences bancaires. Cette phase nécessite la présentation d’un dossier complet comprenant un titre de transport aller-retour, un passeport en cours de validité, une copie de la première page du passeport et, le cas échéant, une copie du visa. La remise effective des devises intervient ensuite aux points de sortie du territoire national, sur présentation du passeport, de la carte d’embarquement et du reçu de versement.

Contrôles renforcés

Cette réforme s’accompagne de mesures de contrôle renforcées destinées à prévenir les détournements et à garantir l’usage légitime des devises allouées. Les banques doivent notamment vérifier « que le demandeur n’a pas bénéficié d’un droit de change durant les douze derniers mois durant l’année de référence » et s’assurer que le bénéficiaire précédent « a effectivement effectué un voyage à l’étranger, le cachet de la police aux frontières faisant foi ». Ces vérifications témoignent de la volonté des autorités monétaires de maintenir un équilibre entre l’assouplissement des conditions d’accès aux devises et la préservation des réserves de change nationales. Le dispositif prévoit également des sanctions dissuasives pour les contrevenants. L’instruction avertit que « le non-respect des dispositions expose son auteur à la perte de ce droit de change pendant cinq ans » et que tout détournement « constitue une infraction à la législation et à la réglementation des changes qui expose ses auteurs à des poursuites pénales ». Ces mesures coercitives visent à décourager les pratiques frauduleuses qui pourraient compromettre l’efficacité du système. Sur le plan économique, cette revalorisation substantielle du droit de change s’inscrit dans un contexte où l’Algérie cherche à équilibrer les besoins légitimes de ses citoyens en matière de voyages à l’étranger avec les impératifs de préservation de ses réserves de change. L’instruction précise d’ailleurs que « le montant de ce droit de change et les conditions de son octroi peuvent être ajustés compte tenu de la viabilité de la balance des paiements », soulignant ainsi le caractère évolutif de cette politique en fonction des conditions économiques nationales.

Cette mesure constitue une réponse pragmatique aux défis posés par la demande croissante de devises de la part des voyageurs algériens, tout en maintenant un cadre réglementaire strict destiné à prévenir les abus. Elle témoigne également d’une approche plus nuancée de la politique de change, cherchant à concilier libéralisation contrôlée et préservation des équilibres macroéconomiques.

Sabrina Aziouez

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *