Aéroport Rabah Bitat d’Annaba : Un émigré arrêté en possession d’un drone
Un ressortissant algérien vivant en France a été arrêté à l’aéroport international Rabah Bitat d’Annaba en possession d’un drone, apprend-on de source judiciaire. Les informations apportées par notre source sur cette affaire font état d’une fouille de bagages routinière par les services des douanes algériennes. Aussitôt arrêté par les services de la police judiciaire, relevant de la sûreté de wilaya d’Annaba, le prévenu a été soumis à une enquête. À l’issue des mesures judiciaires et juridiques, l’homme âgé de 40 ans a été déféré devant le procureur de la République près le tribunal d’El Hadjar. Après avoir été entendu par le magistrat, le prévenu a été orienté vers le juge d’instruction de la même instance de justice. Lors de l’instruction, le ressortissant a fait savoir qu’il ignorait l’interdiction de l’utilisation de cet équipement, encore moins son entrée sur le territoire national. Selon le mis en cause, il avait ramené le drone pour se divertir avec ses enfants, comme il le faisait en France, en ajoutant qu’il avait voulu l’utiliser sur le lieu de résidence de sa famille juste pour le plaisir et le divertissement. En réponse à une question du juge d’instruction quant à son éventuelle intention de vendre l’outil, l’homme a réfuté toute intention de le faire. Comparaissant en citation directe devant la barre du tribunal d’El Hadjar, le mis en cause a repris les mêmes propos tenus devant les enquêteurs de la police judiciaire, le procureur de la République et le juge d’instruction. Il a d’ailleurs manifesté un profond regret quant à son ignorance de cette interdiction. Le mis en cause a par ailleurs présenté ses excuses face à la justice pour cette ignorance et a sollicité sa libération en plaidant les circonstances atténuantes, indiquant qu’il n’avait absolument aucune intention de violer les cadres légaux en vigueur. Après un court réquisitoire, le représentant du ministère public près le tribunal correctionnel d’El Hadjar a requis un an de prison ferme. En attendant le verdict, il convient de noter que la loi interdit la possession, l’acquisition ou l’utilisation de drones dans le pays sans obtenir une autorisation de l’autorité habilitée à délivrer ces permis, car elle exige l’obtention d’une autorisation pour une utilisation à caractère culturel, professionnel ou bien pour des activités de divertissement. Ce qui est certain, c’est que la justice va trancher dans cette affaire rn évaluant la bonne foi ou la mauvaise foi du mis en cause.
Sofia Chahine