Génocide à Ghaza : Le monde appelle à sanctionner l’entité sioniste
La situation catastrophique dans la bande de Ghaza continue de s’aggraver sous les bombardements incessants de l’occupation israélienne, poussant la communauté internationale à hausser le ton face à un génocide qui se déroule sous les yeux du monde.
L’Union européenne accompagnée de 24 pays, dont le Canada, le Japon, le Royaume-Uni et l’Australie, a dénoncé mardi dans un communiqué commun la « famine » qui se déroule sous nos yeux dans l’enclave palestinienne assiégée appelant à agir de manière « urgente » pour y mettre fin. Ils exhortent aussi, ‘entité sioniste à « autoriser tous les convois d’aide humanitaire des ONG internationales et à lever les obstacles qui empêchent les humanitaires d’intervenir ». Cette dénonciation intervient alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 61.599 martyrs et 154.088 blessés depuis le début de cette agression génocidaire le 7 octobre 2023.
La stratégie d’affamement délibéré mise en œuvre par l’occupation israélienne constitue l’un des aspects les plus révoltants de cette campagne d’extermination. Depuis le 2 mars dernier, les forces d’occupation ont fermé tous les points de passage, empêchant systématiquement l’entrée de l’aide alimentaire et médicale dans Ghaza. Cette obstruction délibérée, dénoncée par le groupe des « Sages » fondé par Nelson Mandela, a déjà causé la mort de 227 Palestiniens par famine et malnutrition, dont 103 enfants innocents. Les organisations humanitaires des Nations Unies qualifient cette tragédie d' »exemple catastrophique qui ternit la réputation du monde », soulignant que plus de 300.000 enfants sont actuellement en danger de mort.
L’acharnement de l’occupation israélienne contre les civils palestiniens s’illustre également par le massacre systématique des journalistes qui tentent de témoigner de ces crimes. Dimanche dernier, six journalistes palestiniens, dont le célèbre reporter Anas al-Sharif d’Al Jazeera, ont été assassinés lors d’une frappe aérienne délibérément ciblée sur la ville de Ghaza. Cette attaque directe contre la liberté de la presse s’inscrit dans une campagne plus large visant à faire taire les témoins de ce génocide. Amnesty International et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme ont fermement condamné ces assassinats, qualifiant ces meurtres de « grave violation du droit international humanitaire » et exigeant une enquête indépendante et impartiale. Les bombardements quotidiens continuent de faucher des vies innocentes, comme l’illustrent tragiquement les massacres perpétrés mardi à Khan Younes et dans la ville de Ghaza, où 12 Palestiniens ont trouvé la mort, portant le nombre de martyrs à 100 et de blessés à 513 au cours des dernières 24 heures seulement. Ces attaques aveugles visent délibérément les civils, notamment ceux qui attendent désespérément l’aide humanitaire, avec un bilan effroyable de 1.838 martyrs et 13.409 blessés parmi les Palestiniens ciblés alors qu’ils tentaient de recevoir de la nourriture.
Suspension des ventes d’armes
Face à cette escalade génocidaire, plusieurs voix s’élèvent pour exiger des sanctions concrètes contre l’entité sioniste. Le Conseil de l’Europe a mis en garde ses 46 États membres contre les ventes d’armes à l’entité sioniste, tandis que l’Allemagne a déjà suspendu ses exportations d’armements. Les « Sages » appellent quant à eux à imposer des sanctions ciblées contre Netanyahu et demandent à l’Union européenne de suspendre son accord d’association avec l’entité sioniste. L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) martèle que « l’inaction et le silence sont une forme de complicité » et exige un cessez-le-feu immédiat. La destruction méthodique de Ghaza révèle l’ampleur du projet génocidaire en cours. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture alerte que seulement 1,5% des terres agricoles de l’enclave demeurent exploitables, témoignant d’un effondrement quasi total du système alimentaire local orchestré délibérément par l’occupant. Plus de la moitié des ambulances ont cessé de fonctionner faute de carburant, privant la population de soins médicaux d’urgence dans un contexte où les besoins humanitaires atteignent des proportions inimaginables. Cette campagne d’extermination menée par l’occupation israélienne contre le peuple palestinien de Ghaza constitue selon les observateurs internationaux le génocide le plus documenté de l’histoire moderne. Comme le souligne l’OCHA, « toute une génération est en train d’être anéantie » sous les yeux de la communauté internationale, qui doit désormais transformer ses déclarations en actions concrètes pour stopper cette machine de mort et traduire les responsables devant la justice internationale.
Lyes Saïdi