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L’OMS lance un cri d’alarme : « Restez vigilants face aux épidémies »

Un an après la déclaration d’urgence sanitaire mondiale pour la variole du singe, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé tire la sonnette d’alarme. Tedros Adhanom Ghebreyesus appelle les États à maintenir leur mobilisation contre les épidémies, alors que les financements internationaux s’amenuisent dangereusement. Dans un message publié vendredi sur ses réseaux sociaux officiels, le patron de l’OMS dresse un bilan contrasté de la lutte contre la variole du singe (mpox) en Afrique. Douze mois après avoir déclenché l’alerte sanitaire internationale, les chiffres révèlent l’ampleur persistante de l’épidémie sur le continent africain. Depuis août 2024, vingt-huit pays de la région africaine ont notifié près de 50 000 cas confirmés de variole du singe, principalement concentrés en République démocratique du Congo et dans plusieurs autres nations africaines. Si le nombre de décès reste relativement faible selon l’OMS, certaines populations demeurent particulièrement vulnérables.

« Pour les patients immunodéprimés, notamment ceux souffrant d’un VIH non contrôlé, le risque reste élevé », souligne Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cette mise en garde concerne des millions de personnes sur un continent où l’accès aux traitements antirétroviraux reste inégal selon les régions. Le directeur général de l’OMS reconnaît néanmoins « l’amélioration notable et croissante des capacités des pays à gérer les flambées de variole du singe ». Cette montée en compétence des systèmes de santé africains constitue un acquis majeur de cette crise sanitaire. La déclaration d’urgence sanitaire mondiale d’août 2024 a permis de mobiliser « des ressources qui étaient urgemment nécessaires pour contrôler ces flambées », rappelle le responsable onusien. Ce mécanisme d’alerte a facilité l’accès aux vaccins, aux outils de diagnostic et au financement des mesures de santé publique.

Cependant, l’efficacité de cette réponse internationale se heurte aujourd’hui à un obstacle majeur : la réduction drastique de l’aide extérieure. « Les coupes radicales dans l’aide extérieure entravent les efforts de l’organisation », dénonce Tedros Adhanom Ghebreyesus, pointant l’impact direct sur l’approvisionnement en vaccins et en tests de diagnostic. Cette baisse des financements compromet également « la mise en œuvre complète des mesures de santé publique », entravant la lutte contre l’épidémie au moment où les systèmes de santé africains commencent à maîtriser les protocoles de réponse. Face à cette situation, le directeur général de l’OMS lance un double appel. D’une part, il exhorte « tous les pays à la vigilance et à prioriser le confinement des flambées épidémiques ». Cette vigilance concerne non seulement les pays africains directement touchés, mais l’ensemble de la communauté internationale face au risque de propagation. D’autre part, il interpelle directement les pays donateurs, les appelant à « faire preuve de solidarité et à apporter leur soutien pour mettre fin à l’urgence mondiale ». 

Lyna Larbi

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