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L’entité sioniste lance une offensive pour effacer la ville de Ghaza

L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a tiré la sonnette d’alarme dimanche, dénonçant le lancement par l’occupation sioniste d’une offensive majeure visant à effacer purement et simplement la ville de Ghaza de la carte. Cette déclaration intervient au 688ème jour de la guerre génocidaire qui ravage l’enclave palestinienne depuis octobre 2023. Selon les témoignages recueillis par l’organisation de défense des droits humains, l’entité sioniste mène actuellement des opérations de dynamitage et de destruction à grande échelle des quartiers résidentiels au sud, à l’est et au nord de Ghaza. Cette campagne de démolition systématique s’inscrit dans le cadre d’un assaut coordonné qui « rampe avec la destruction totale et l’effacement méthodique » comme partie intégrante du plan destructeur de l’occupation. L’Observatoire souligne que l’occupation sioniste exécute un plan illégal visant à détruire Ghaza et à imposer sa domination militaire illégitime sur l’ensemble du territoire.

Les opérations en cours représentent selon l’organisation « une nouvelle phase du crime de génocide » perpétré contre le peuple palestinien. La situation humanitaire atteint des seuils dramatiques alors que plus d’un million de Palestiniens vivent aujourd’hui assiégés dans moins de trente pour cent de la superficie de la ville. Les habitants du territoire sont menacés de déplacement forcé vers le sud de la bande dans le cadre de ce plan visant à effacer Ghaza, soumettant l’enclave à la destruction systématique et au contrôle militaire total. L’équipe de terrain de l’Observatoire a documenté à l’aube de dimanche l’explosion par l’occupation d’un robot piégé dans le quartier de Saftawi au nord de la ville de Ghaza. Cette opération a eu lieu après l’incursion d’une force militaire comprenant des véhicules blindés et des bulldozers vers la zone d’Abou Charakh. Le robot a été placé puis fait exploser à distance, causant des destructions massives. Les forces sionistes ont fait exploser des robots similaires dans la zone de Wahidi à Jabalia al-Balad, ainsi que dans la zone de Zarqa au sud de la localité.

L’entité criminelle s’acharne à détruire davantage de maisons et de quartiers résidentiels. Les avions de guerre de l’occupation ont exécuté ce dimanche matin des « ceintures de feu violentes », soit des séries de raids aériens sur Jabalia al-Balad, concentrées sur le carrefour d’Abou Charakh et le cimetière de Jabalia al-Nazla. L’occupation a également utilisé des avions chargés de caisses d’explosifs à forte déflagration. Ces appareils larguent leur cargaison à l’intérieur des bâtiments ou sur les toits avant de les faire exploser, causant des destructions massives qui ne sont pas moindres que celles des robots ou des raids de l’aviation de guerre. L’Observatoire confirme que son équipe a documenté la destruction de bâtiments élevés et de quartiers résidentiels dans les quartiers de Saftawi et Jabalia al-Nazla au cours des derniers jours, malgré la présence continue d’un grand nombre de civils et de déplacés. Les sionistes mènent des opérations similaires dans les quartiers d’Al-Tuffah et Al-Shujayya à l’est de la ville et dans le quartier d’Al-Zeitoun au sud. L’occupation a détruit plus de cinq cents maisons, en plus du quartier d’Al-Sabra au sud qui a vu la destruction de plusieurs blocs résidentiels.

Les journalistes ciblés

Cette destruction totale s’accompagne selon l’Observatoire d’un « schéma répétitif de crimes de meurtre délibéré » par le ciblage direct des civils. Parallèlement à cette campagne d’anéantissement architectural, l’entité sioniste poursuit ses massacres quotidiens contre la population palestinienne. Le bombardement lundi du complexe médical Nasser à Khan Younès illustre parfaitement cette stratégie de terreur totale. Vingt Palestiniens sont tombés en martyrs dans cette attaque, dont cinq journalistes et un pompier, portant à 245 le nombre de professionnels des médias tués depuis le début de l’agression barbare en octobre 2023. L’Organisation des Nations Unies a fermement condamné ce massacre, la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme rappelant que « les journalistes ne sont pas une cible, les hôpitaux ne sont pas une cible ». Cette frappe vise à « faire taire les dernières voix qui dénoncent la mort silencieuse d’enfants victimes de la famine », selon Philippe Lazzarini, responsable de l’UNRWA, qui dénonce l’inaction « choquante » de la communauté internationale. Le bilan de cette guerre génocidaire s’alourdit quotidiennement, atteignant 62.744 martyrs et 158.259 blessés selon les autorités sanitaires palestiniennes. Face à cette escalade criminelle, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese appelle à prendre des mesures immédiates pour mettre fin au « carnage », exigeant notamment la fin du blocus sur Ghaza, un embargo sur les armes contre l’entité sioniste et l’imposition de sanctions contre l’occupation. L’effacement programmé de Ghaza représente l’aboutissement d’un projet colonial dont l’objectif ultime demeure l’élimination physique et symbolique du peuple palestinien de sa terre ancestrale.

Lyes Saïdi

Le MAE palestinien demande au Conseil de sécurité de rester « en session permanente »

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé lundi le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer ses responsabilités et à rester « en session permanente » afin d’assurer la protection des civils palestiniens et de prendre des mesures contraignantes pour mettre fin aux crimes de l’occupation sioniste notamment dans la bande de Ghaza. Selon l’agence de presse Wafa, le ministère palestinien a, dans un communiqué, « demandé la prise de mesures contraignantes pour mettre fin aux crimes de l’occupation, notamment en instaurant les mécanismes nécessaires permettant l’acheminement durable de l’aide humanitaire vers la bande de Ghaza afin de mettre fin à la famine, conformément au Chapitre VII de la Charte des Nations unies ». Le ministère a également tenu l’entité sioniste « pleinement et directement responsable des crimes de génocide, de déplacement forcé, de famine et d’annexion en cours ». Il a également tenu la communauté internationale « pour responsable de son incapacité à mettre fin à ces crimes, et de sa négligence dans l’application de la Charte des Nations unies, du droit international et des résolutions de légitimité internationale dans les territoires palestiniens occupés – en particulier à la lumière du récent rapport onusien sur la propagation de la famine dans la bande de Ghaza », ravagée par un génocide sioniste depuis octobre 2023.

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