À la UneActualité

Des mesures immédiates annoncées pour mettre fin au terrorisme routier : Tebboune hausse le ton !

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune n’a pas mâché ses mots face à une situation qu’il juge inacceptable.

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a présidé mardi une réunion dédiée au secteur des transports qui a débouché sur des mesures drastiques et immédiates afin de renforcer la sécurité routière. Cette session extraordinaire fait suite au récent accident tragique d’autobus qui a révélé de nombreuses défaillances dans le système de transport national. Le chef de l’État n’a pas mâché ses mots face à une situation qu’il juge inacceptable. La réunion a débuté par un recueillement à la mémoire des victimes de cette tragédie routière qui a secoué l’opinion publique. Tebboune a ensuite donné le ton d’une séance de travail qui doit bouleverser l’approche gouvernementale du transport terrestre. « Après une discussion approfondie et l’écoute des interventions des présents », le président de la République a annoncé un plan d’action sans précédent qui cible tous les maillons défaillants de la chaîne. L’importation immédiate de 10.000 nouveaux autobus de transport de voyageurs constitue la mesure phare de ce dispositif d’urgence. Ces véhicules neufs viendront remplacer les unités vétustes sous la supervision directe du ministère de l’Industrie. Cette décision s’accompagne d’une « importation immédiate et intensive de différents types de pneus » pour garantir la maintenance du parc roulant. Le Président Tebboune n’entend visiblement plus tolérer les approximations qui ont conduit au drame récent.

Tour de vis sur le permis de conduire

La révolution législative annoncée touche au cœur du problème avec l’élaboration de « nouvelles législations concernant l’organisation de la circulation routière, notamment les modalités de délivrance du permis de conduire ». Ces textes seront soumis dès la prochaine réunion du Conseil des ministres, témoignant de l’urgence accordée à cette réforme. Tebboune entend manifestement reprendre le contrôle d’un secteur qui a échappé à toute régulation sérieuse. La responsabilisation tous azimuts constitue l’autre axe fort de cette offensive présidentielle. Désormais, les responsables civils des accidents de la circulation devront assumer leurs actes. Les conducteurs seront soumis à un « contrôle périodique » tandis que les centres de surveillance seront multipliés pour détecter la consommation de stupéfiants et de substances psychotropes. Cette surveillance renforcée vise à éradiquer les comportements dangereux au volant.

L’innovation majeure réside dans l’extension de la responsabilité aux accidents « pour la première fois, contre les parties chargées des routes et de leur entretien, les auto-écoles, les organes de contrôle technique des véhicules et toute autre partie dont la responsabilité dans les accidents est établie ». Cette mesure révolutionnaire place tous les acteurs du transport face à leurs obligations, depuis les gestionnaires d’infrastructures jusqu’aux centres de formation. Les forces de sécurité reçoivent des instructions fermes pour « intensifier la surveillance sur l’ensemble du territoire national, afin d’imposer l’application stricte du code de la route, dans le but de réduire le terrorisme routier ». Une mesure traduit la détermination présidentielle à en finir avec l’anarchie qui règne sur les routes algériennes.

Cette réunion extraordinaire a vu la participation du général de corps d’armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, et ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et du directeur de cabinet présidentiel Boualem Boualem. Les ministres de l’Intérieur, de la Justice, des Finances, des Transports, de l’Industrie, de la Santé et des Travaux publics ont participé à cette concertation. Le conseiller chargé de la direction générale de la communication, le commandant de la Gendarmerie nationale, le directeur général de la Sûreté nationale, le directeur central de l’industrie militaire au ministère de la Défense nationale et le directeur général de la Protection civile complétaient cet aréopage de responsables mobilisés. Ces décisions présidentielles s’inscrivent dans la continuité des mesures déjà annoncées par le ministre des Transports qui a annoncé lundi l’importation de bus neufs aux transporteurs dans le cadre du renouvellement du parc national. L’ampleur du chantier reste considérable avec 84.000 bus à remplacer selon les estimations officielles, dont 5.400 unités de plus de trente ans d’âge devant être retirées dans les six mois.

Lyna Larbi

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *