Les entreprises algériennes en conquête du marché syrien
Cinq accords commerciaux en négociation à la Foire de Damas
Cinq projets d’accords sont en discussions entre opérateurs algériens et syriens lors de la 62e Foire internationale de Damas qui se déroule actuellement jusqu’au 5 septembre. Le chef de la délégation algérienne Boualem Bouadmaa souligné samedi dans une déclaration à l’APS, que pas moins de cinq projets d’accords étaient en préparation entre opérateurs algériens et syriens, notamment dans les domaines de l’agroalimentaire (boissons et huile d’olive) et des produits cosmétiques. Les matériaux de construction ont suscité un grand intérêt chez la partie syrienne, malgré l’absence à cette foire d’entreprises algériennes du secteur, a-t-il ajouté, soulignant que les coordonnées des entreprises algériennes spécialisées ont été communiquées aux opérateurs syriens pour d’éventuels futurs partenariats. La participation algérienne, qui regroupe quatorze entreprises nationales dans des secteurs stratégiques, suscite un vif intérêt auprès des opérateurs syriens désireux de renouer avec leurs partenaires historiques et d’accéder à l’expertise algérienne dans des domaines clés de la reconstruction économique du pays.
Le secteur énergétique, domaine d’excellence de l’Algérie, fait également l’objet d’approches prometteuses avec la participation de la Société algérienne des industries électriques et gazières, filiale du groupe Sonelgaz. Selon Bouadma, « la participation algérienne pourrait aussi déboucher sur des partenariats dans le domaine de l’énergie » et « la Société algérienne des industries électriques et gazières (SAIEG), filiale du groupe Sonelgaz, a établi un premier contact avec des partenaires syriens, les discussions devant se poursuivre après la foire, compte tenu du caractère stratégique de ce secteur ». L’engouement des opérateurs syriens pour l’offre algérienne se manifeste par une fréquentation soutenue du pavillon national qui « reçoit chaque jour entre 30 et 40 visites professionnelles, en plus d’une forte affluence du public », selon les données communiquées par le chef de délégation. Cette attraction ne se limite pas aux seuls professionnels puisque « l’espace algérien avait également reçu la visite de personnalités politiques et diplomatiques, dont le Conseiller médiatique du président syrien, de représentants de l’Union européenne et d’ambassadeurs de plusieurs pays, outre l’ambassadeur d’Algérie à Damas, Abdelkader Kacimi El Hassani », témoignant de l’intérêt international pour l’initiative algérienne.
Cependant, la concrétisation de ces opportunités commerciales prometteuses demeure confrontée à des défis techniques qu’il convient de résoudre rapidement. Bouadma a souligné en effet que malgré « le vif intérêt manifesté par les opérateurs syriens pour les investissements algériens et leur volonté de voir la présence algérienne se renforcer dans divers secteurs, notamment suite à la levée de plusieurs restrictions sur l’économie syrienne », « la concrétisation de ces initiatives demeure tributaire du règlement de certains points liés aux procédures bancaires entre les deux parties ». Cette contrainte technique, liée aux modalités de financement et de paiement des transactions commerciales, constitue l’un des principaux obstacles à lever pour permettre l’épanouissement des échanges bilatéraux. Les autorités algériennes ont souligné que cet événement économique majeur constitue « bien plus qu’une simple vitrine pour les produits et services algériens » mais représente un « pont de fraternité et de communication entre hommes d’affaires et investisseurs des deux pays et une opportunité pour l’échange d’expertises et le renforcement de l’intégration économique au service des aspirations des deux peuples frères ».
Amar Malki
