Sahara occidental : L’occupation marocaine craint la vérité sur ses crimes
L’Organisation internationale de non-violence a dénoncé l’expulsion par les autorités d’occupation marocaines de deux militantes des droits humains le 24 août dernier depuis la ville occupée de Laâyoune, soulignant que cette mesure révèle la crainte du Maroc face à la vérité et à la transparence. L’organisation établit un parallèle saisissant entre les méthodes employées au Sahara occidental et celles utilisées par l’entité sioniste en Palestine, affirmant que tout comme l’occupation israélienne de la Palestine doit cesser, l’occupation marocaine du Sahara occidental doit également prendre fin. Les deux activistes expulsées, l’Américaine Eilaf Hassan Qasem et la Portugaise Bianca Afonso Beracci, s’apprêtaient à rencontrer l’ancienne prisonnière politique sahraouie Mahfouda Bamba Lefqir ainsi qu’un groupe de défenseurs des droits humains sahraouis dans le cadre d’une mission humanitaire visant à documenter la situation des droits de l’homme dans le territoire occupé. Avant leur expulsion, les deux militantes avaient séjourné à Dakhla occupée où elles avaient mené des rencontres clandestines avec des citoyens sahraouis et effectué une visite de la ville, observant le contraste frappant entre les quartiers urbains dominés par les entreprises touristiques marocaines et les quartiers sahraouis marqués par la pauvreté. Une photographie des deux femmes tenant le drapeau sahraoui aux côtés de défenseurs des droits humains et d’anciens prisonniers politiques a largement circulé après leur expulsion.
Selon l’Organisation internationale de non-violence, ces expulsions s’inscrivent dans une stratégie délibérée visant à faire taire les observateurs internationaux et à restreindre tout rapport indépendant sur le Sahara occidental occupé. L’organisation souligne que le Maroc, à l’instar de l’entité sioniste, redoute la vérité et la transparence, préférant répondre aux visiteurs pacifiques souhaitant interagir avec les communautés sahraouies par des mensonges et des expulsions illégales plutôt que par l’ouverture et le dialogue.
Les chiffres révélés par un communiqué conjoint de la Ligue de protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines et de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique témoignent de l’ampleur du blocus imposé au territoire. Depuis 2014, le nombre d’observateurs internationaux, parlementaires, défenseurs des droits humains et journalistes étrangers expulsés par l’occupation marocaine des zones occupées a atteint 327 personnes, représentant 21 pays de différents continents. Cette année seulement, 27 observateurs étrangers ont été expulsés, incluant des parlementaires, des militants des droits humains, des journalistes et des syndicalistes. Les autorités marocaines ont également interdit ou expulsé sept organisations internationales non gouvernementales de défense des droits humains, les empêchant d’accéder aux territoires occupés dans le but de dissimuler leurs crimes et de masquer la réalité des graves violations des droits humains et de l’exploitation des richesses du peuple sahraoui. Cette politique d’isolement vise à maintenir le territoire sous un blocus hermétique permettant à l’occupation d’exercer ses crimes loin des regards de la presse et des observateurs internationaux.
L.S.