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EN de handball : Un nouveau sélectionneur étranger bientôt nommé

Près des mois d’incertitude suite au départ de Farouk Dehili et à la résiliation du contrat de l’ancien manager général Rabah Gharbi en juillet dernier, la Fédération algérienne de handball tient enfin lon futur sélectionneur de l’équipe nationale masculine. Mourad Bousbet, président de la FAHB, a annoncé lundi lors d’une conférence de presse au stade du 5-Juillet que l’identité de ce technicien étranger sera dévoilée dans les prochains jours. « Nous sommes actuellement en négociations avancées avec le nouvel entraîneur, qui est un technicien étranger. Il ne reste que quelques détails à régler avant l’annonce officielle dans les prochains jours », a déclaré Bousbet depuis la salle des conférences du complexe sportif algérois. Cette nomination intervient à un moment charnière pour le Sept national, privé d’entraîneur depuis le dernier Mondial disputé en janvier 2025, une situation qui a considérablement handicapé la préparation de l’équipe et perturbé la continuité du travail technique. Le profil recherché par la fédération dépasse largement les compétences traditionnelles d’un simple entraîneur. Selon Bousbet, le choix ne se limite pas à un technicien chargé de l’aspect sportif immédiat. « Nous voulons un entraîneur qui s’intéresse non seulement à la préparation de l’équipe première, mais aussi à la formation. Il contribuera à l’élaboration de la stratégie globale avec le directeur des équipes nationales », a-t-il précisé. Les ambitions affichées par la fédération sont particulièrement ambitieuses. Le président Bousbet a souligné que l’objectif assigné au futur sélectionneur est d’inscrire son travail dans la durée. « Nous voulons bâtir une équipe compétitive capable de viser le titre continental à l’horizon 2028 et de décrocher une qualification pour les prochains Jeux olympiques à Los Angeles », a-t-il affirmé. Conscient des attentes du public et des difficultés à venir, Bousbet a tenu à tempérer les espoirs immédiats. « Nous sommes dans une phase de reconstruction. Cela demande du temps et de la patience. Nous appelons les supporters à comprendre que les résultats ne viendront pas immédiatement », a-t-il insisté. Le directeur des équipes nationales, Filali Kerd El-Oued, a apporté des précisions sur les critères de sélection. Il a indiqué que le choix du futur sélectionneur « obéit à des critères stricts de compétence, de niveau technique élevé et de capacité à assurer la formation ». Pour illustrer cette approche, il a rappelé l’exemple de l’Egypte dans les années 1980, qui avait recruté un entraîneur allemand resté en poste quinze ans, dont le travail continue de porter ses fruits à ce jour. Cette référence historique suggère que la FAHB privilégie la stabilité et la continuité dans sa stratégie de développement.

Les filles visent le Mondial

Parallèlement à cette restructuration au niveau masculin, le handball féminin algérien s’apprête à vivre un moment crucial avec l’organisation des Championnats d’Afrique des nations U17 et U19 à Oran du 6 au 21 septembre. Mourad Bousbet a affiché des objectifs clairs pour ces compétitions lors du Forum de la presse sportive nationale tenu à la salle Abdelkader-Hamani. « Notre objectif lors de ces Championnats d’Afrique des U17 et U19 est d’arracher une place qualificative pour le Mondial, ce qui passe par l’obtention d’une des quatre premières places. Nous nous attendons à une forte concurrence notamment de la part de l’Angola et de l’Egypte », a-t-il déclaré. Le format de la compétition favorise théoriquement les chances algériennes. Les compétitions se dérouleront en deux poules pour chaque catégorie, les deux premiers de chaque groupe validant à la fois leur billet pour les demi-finales et leur participation au Championnat du monde 2026, dont le pays hôte n’a pas été encore désigné. Cette formule offre plusieurs opportunités de qualification, même si la concurrence s’annonce redoutable avec la présence de nations traditionnellement fortes comme l’Angola et l’Egypte. La préparation des équipes nationales a été minutieuse. Les deux sélections ont effectué un stage de préparation ponctué de matchs amicaux face à des clubs nationaux masculins et féminins. Le staff technique des U19 a par ailleurs convoqué plusieurs joueuses évoluant à l’étranger, notamment dans le championnat français, tandis que la sélection U17 comptera exclusivement sur des éléments locaux. Pour Bousbet, ces championnats d’Afrique représentent bien plus qu’une simple compétition. Il considère que cette compétition constitue également « une opportunité pour déceler les meilleures joueuses en vue de bâtir une équipe nationale féminine compétitive à long terme, à l’image de ce qui se fait déjà chez les garçons ». L’objectif stratégique est de « préparer une sélection seniors capable d’évoluer au plus haut niveau continental, en prévision notamment des Jeux olympiques de 2028 ». Sur le plan organisationnel, le président de la FAHB estime que le rendez-vous africain « représente une expérience supplémentaire et précieuse » pour la Fédération en matière d’accueil de compétitions internationales. Les Championnats d’Afrique féminins d’Oran réuniront un total de 22 sélections réparties entre les deux catégories. En U19, le groupe A rassemble la Tunisie, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, le Burkina Faso et la Zambie, tandis que le groupe B comprend l’Angola, la Guinée, l’Algérie, le Mali et le Kenya. Chez les U17, la poule A réunit l’Angola, le Nigeria, la Tunisie, le Kenya, le Bénin et Madagascar, alors que la poule B comprend l’Egypte, la Guinée, l’Algérie, le Burkina Faso et la Zambie. Cette répartition place les équipes algériennes dans des groupes équilibrés où leurs chances de qualification restent réelles malgré la présence de favoris annoncés.

M.D.

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