Halliburton veut renforcer sa présence en Algérie
Les majors US affichent un intérêt grandissant pour l’investissement dans le secteur énergétique algérien. Après OXY présent en Algérie depuis quelques années, Chevron et Exxon Mobil qui sont sur le point de signer des accords importants avec Sonatrach, c’est au tour d’Halliburton, société de services pétroliers d’afficher son intention de renforcer.
Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a reçu mardi Ahmed Helmy, vice-président de l’entreprise américaine Halliburton pour la région Afrique du Nord, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine des hydrocarbures. Cette rencontre, tenue au siège du ministère en présence des cadres ministériels et du représentant de Halliburton en Algérie, témoigne de l’intérêt soutenu des géants américains pour le potentiel énergétique algérien. Selon le communiqué du ministère de l’Énergie, « les deux parties ont examiné l’état des relations de coopération et de partenariat entre la Sonatrach et l’entreprise américaine dans le secteur des hydrocarbures ainsi que les perspectives de leur développement ». Les discussions ont notamment porté sur « les possibilités de coopération en matière d’exploration et de développement des champs de pétrole et de gaz, de services pétroliers, de solutions numériques, de technologies modernes et de formation des ressources humaines dans ces domaines ». Mohamed Arkab a particulièrement insisté sur l’importance des solutions numériques pour optimiser l’exploitation des ressources nationales. Dans ce contexte, le ministre « a souligné l’importance de renforcer la coopération avec Halliburton, au regard de ses relations historiques avec Sonatrach, insistant, par là même, sur le rôle clé des solutions numériques dans l’optimisation de l’exploitation des ressources nationales en hydrocarbures et la garantie de leur durabilité ». Le ministre a également « appelé à développer les gisements et à augmenter les niveaux de production, en accordant une attention particulière à la promotion du contenu local, au développement des compétences nationales et au renforcement de la formation, réaffirmant le soutien du ministère à l’expansion des activités d’Halliburton en Algérie ». Mohamed Arkab a par ailleurs « souligné l’importance de diversifier le mix énergétique et de recourir davantage aux énergies renouvelables, dans l’intérêt du secteur et de l’économie nationale ».
Du côté américain, Ahmed Helmy « a réaffirmé l’engagement de l’entreprise Halliburton à renforcer sa présence en Algérie, saluant les évolutions positives que connaît le secteur de l’énergie grâce aux réformes en faveur de l’amélioration du climat d’investissement ». Il a également « renouvelé l’engagement de l’entreprise à apporter les dernières solutions et les technologies avancées, à contribuer à la promotion du contenu local, à soutenir les efforts de formation et à établir des partenariements d’investissement mutuellement bénéfiques ».
Cette déclaration confirme la confiance des investisseurs dans les réformes entreprises par l’Algérie pour moderniser son secteur énergétique et améliorer l’environnement des affaires.
Cette visite s’inscrit dans une dynamique plus large d’intérêt croissant des majors américaines pour l’Algérie. Exxon Mobil et Chevron sont en effet proches de finaliser des accords pour le développement de gisements gaziers, tandis qu’Occidental Petroleum a récemment signé des conventions d’études avec l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT). Ces développements interviennent alors que le président Abdelmadjid Tebboune a fixé l’objectif ambitieux de doubler la production de gaz d’ici 2030, nécessitant l’apport d’expertises et de technologies de pointe que peuvent fournir ces partenaires stratégiques. La multiplication de ces rencontres et accords témoigne de la réussite de la politique algérienne d’ouverture contrôlée aux investissements étrangers dans le secteur énergétique, tout en préservant les intérêts nationaux à travers la promotion du contenu local et le développement des compétences nationales.
Samira Ghrib
