Tébessa : Franc succès de la culture de tournesol
L’expérience de culture du tournesol dans la zone d’El-Haqf, commune de Bir El-Ater dans la wilaya de Tébessa, menée par un agriculteur local, s’avère être un franc succès qui commence déjà à porter ses fruits malgré la courte période écoulée. Cette opération expérimentale a généré un rendement estimé entre 30 et 35 quintaux par hectare, encourageant l’agriculteur à envisager l’élargissement de la superficie cultivée pour augmenter la production. Cette expérience pilote a été couronnée de succès grâce à l’adaptation remarquable de ces plantes au climat régional, malgré les températures élevées et le déficit hydrique. Le début de floraison confirme la viabilité de cette culture dans la région, ouvrant la voie à l’implication d’un plus grand nombre d’agriculteurs dans ce secteur stratégique. Il s’agit de la première expérience de culture du tournesol lancée lors de la dernière campagne agricole, cette plante constituant une culture stratégique pour l’extraction d’huile végétale. Cette initiative s’inscrit pleinement dans le cadre du programme présidentiel relatif au développement de la culture du tournesol. L’expérience a démarré sur une superficie de deux hectares, avec l’ambition d’exploiter à terme 100 hectares destinés à la culture et à la production de colza, dans l’objectif d’augmenter substantiellement la récolte d’oléagineux et de contribuer à l’accroissement de la production nationale de ces produits stratégiques.
Selon les informations fournies par la Direction des Services Agricoles de la wilaya de Tébessa, l’agriculteur a entrepris la préparation du terrain en utilisant engrais et herbicides avec l’appui technique de la DSA, dans le cadre d’un accord conclu avec une usine de production d’huile. L’exploitant compte actuellement sur ses propres ressources financières pour mener à bien cette expérience qualifiée de réussie, notamment pour l’irrigation des cultures nécessitant d’importantes quantités d’eau. Cependant, l’agriculteur attend l’aide et le soutien des pouvoirs publics pour le forage d’un second puits, le puits actuel s’avérant insuffisant pour répondre aux besoins hydriques. Il sollicite également des équipements agricoles supplémentaires pour étendre le projet, d’autant que la région se caractérise par un sol fertile et la disponibilité d’importantes ressources en eau souterraine. Le principal obstacle demeure l’absence d’alimentation électrique dans la zone. Selon les mêmes sources, les agriculteurs des zones d’El-Haqf et de Remila attendent depuis 2021 le raccordement à l’électricité, après que la direction de l’agriculture ait reçu une liste comprenant un nombre considérable d’exploitants en attente de cette connexion énergétique. L’agriculteur pionnier de cette expérience est initialement producteur céréalier, fabricant d’aliments de bétail et éleveur, mais cette diversité d’activités ne l’a pas empêché de se lancer dans cette nouvelle culture qui donne d’excellents résultats. Fort de ce succès, l’agriculteur appelle ses confrères à s’engager dans ces cultures stratégiques qui ont fait leurs preuves, d’autant que l’État multiplie les efforts et les incitations pour ceux souhaitant investir dans ce type d’agriculture. Les autorités assurent l’encadrement et l’accompagnement technique en exploitant tous les potentiels et conditions favorables, tout en s’employant à éliminer les obstacles susceptibles de freiner les investisseurs.
Dans ce contexte, les mêmes sources confirment que des efforts sont en cours pour augmenter la superficie consacrée à ce type d’agriculture industrielle dans les communes de la wilaya. Cette suscite de l’engouement de la part des agriculteurs qui misent sur l’obtention de résultats encourageants pour cette agriculture découverte pour la première fois dans la région. Une superficie de 800 hectares a été dédiée dans une première phase à la culture du colza, en perspective d’augmenter progressivement la superficie allouée à ce produit, avec une surveillance permanente du processus cultural et un accompagnement technique continu des agriculteurs engagés dans cette culture stratégique.
Sofia Chahine