Sonatrach à la conférence « Gastech » à Milan : La diplomatie gazière en marche

Gastech », organisée sous le slogan « Façonner un avenir énergétique durable », constitue l’un des principaux évènements mondiaux du domaine de l’énergie.

Rachid Hachichi, président-directeur général de Sonatrach, participe depuis mardi à la conférence internationale « Gastech » de Milan avec une délégation de cadres dirigeants du groupe algérien. Cette présence à Milan du 9 au 12 septembre s’inscrit dans une stratégie de développement ambitieuse portée par des objectifs chiffrés précis : atteindre une production annuelle de 200 milliards de mètres cubes de gaz naturel d’ici 2030, soit un doublement des volumes actuels.

« Gastech », organisée sous le slogan « Façonner un avenir énergétique durable », constitue selon le communiqué de Sonatrach « l’un des principaux évènements mondiaux du domaine de l’énergie ». L’agenda porte sur « des questions liées au gaz naturel, au gaz naturel liquéfié (GNL), à l’hydrogène, aux techniques relatives au climat, et à l’intelligence artificielle ». Pour le groupe Sonatrach, l’événement représente une vitrine stratégique pour valoriser les récents succès de sa politique d’attraction des investissements étrangers.

Le timing n’est pas fortuit. L’Algérie traverse actuellement une période d’activité exceptionnelle, la plus intense observée depuis une décennie dans le secteur pétrolier et gazier. Cette dynamique se matérialise par des résultats concrets : le premier appel d’offres pour des licences pétrolières et gazières depuis plus de dix ans, finalisé le 17 juin, a généré des investissements minimums de 936 millions de dollars. Cinq des six zones proposées ont été attribuées à des géants mondiaux incluant Sinopec, TotalEnergies, Eni et QatarEnergy.

Parallèlement, les négociations bilatérales portent leurs fruits. Les délégations d’ExxonMobil et Chevron se sont rendues en Algérie en juillet pour des discussions de haut niveau. Eni a consolidé sa position avec un contrat de 1,35 milliard de dollars signé avec Sonatrach en 2025, après avoir acquis les actifs de BP puis ceux de Neptune Energy. Occidental Petroleum, qui envisageait initialement un retrait en 2019, « considère désormais le pays comme un actif stratégique à long terme ».

Cette diplomatie énergétique soutient des objectifs industriels précis. L’Algérie vise une production et des exportations de gaz accrues dans les années à venir, avec une part significative des volumes destinée à l’exportation pour répondre à la demande nationale et internationale. Hachichi dans ce sens  « aura plusieurs interventions lors des réunions stratégiques » milanaises et « tiendra des rencontres » avec ses homologues internationaux pour « examiner les perspectives du développement de l’industrie gazière et d’explorer de nouvelles opportunités de partenariat ».

Cette participation découle de la volonté du groupe de « renforcer sa présence dans les foras internationaux » et de « conforter sa position de partenaire fiable des grandes entreprises énergétiques », confirme le communiqué. Une approche qui s’appuie sur des fondamentaux solides et une attractivité retrouvée auprès des majors pétrolières mondiales.

Samira Ghrib

L’ARH au Gastech 2025

L’Autorité de Régulation des Hydrocarbures -ARH- a annoncé mardi Sa participation, aux côtés d’une délégation composée de cadres du secteur, notamment de la Direction Générale des Hydrocarbures du Ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, de l’Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures (ALNAFT) ainsi que de Sonatrach, à la Conférence et au Salon « Gastech 2025 », du 9 au 12 septembre 2025 à Milan. Cet événement est considéré comme l’une des plus importantes plateformes internationales réunissant les principaux acteurs du secteur de l’énergie. Il mettra l’accent sur des thématiques stratégiques liées à l’avenir de l’industrie énergétique, telles que le gaz naturel et le gaz naturel liquéfié, l’hydrogène, les énergies propres, l’intelligence artificielle, ainsi que les solutions technologiques innovantes face aux défis climatiques.

R.E.