À la UneActualité

Halte à l’islamophobie !

La multiplication des autodafés du Saint Coran et autres atteintes à l’Islam, à ses symboles et aux Musulmans se sont multipliés notamment en Occident. Une islamophobie rampante encouragée par la montée en puissance des régimes populistes en Europe, mais aussi par des gouvernements se disant « plus modérés ». Une situation qui inquiète. L’ONU a averti contre la montée de l’Islamophobie, tandis que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution sur des mesures de lutte contre l’islamophobie.

L’ONU alerte sur a propagation de l’Islamophobie, qui se traduit par une multiplication des actes de haine contre les Musulmans ainsi contre les symboles de l’Islam à l’image des autodafés du Coran. Des experts de l’organisation multilatérale ont averti vendredi que l’islamophobie a atteint des « niveaux alarmants » partout dans le monde. Ils ont appelé, dans ce contexte, les pays à « interdire par la loi » les manifestations d’intolérance prévoyant des autodafés du Saint Coran.  Dans un communiqué conjoint publié à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie (célébrée le 15 mars de chaque année), les experts soulignent que « des groupes armés, des chefs religieux et autres, partout dans le monde, bafouent le respect de la diversité des religions et des croyances, pratiquent la discrimination, violent les droits de l’homme et négligent ou même tentent de justifier ces violations ». Ils affirment en ce sens que « les actes de harcèlement, d’intimidation, de violence et de provocation fondés sur la religion ou la conviction, ont fortement augmenté partout dans le monde l’année dernière, atteignant des niveaux alarmants ». Ces actes « choquent notre conscience et créent un climat de peur et de profonde méfiance », ajoutent les experts. Face à ce constat accablant, ils exhortent les Etats à « fonder leurs réponses à toutes les formes de haine religieuse, y compris l’islamophobie, sur les valeurs universelles, les principes et le cadre juridique des droits de l’homme internationaux ». Les experts onusiens déplorent, dans le contexte, les autodafés du Saint Coran, faisant observer que les manifestations d’intolérance religieuse provoquent « une profonde souffrance et une peur aux niveaux individuel et communautaire et doivent être condamnées ». « Lorsque l’appel à la haine religieuse constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence, il doit être interdit par la loi conformément aux normes internationales », écrivent les experts. Pour sa part, la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric, a alerté, lors de la première réunion de coordination sur la lutte contre la haine et la discrimination antimusulmanes.sur « la montée alarmante du sentiment antimusulman » à travers les pays de l’Union européenne (UE). Marija Pejcinovic Buric a souligné, lors de son discours d’ouverture, l’importance de « reconnaître les contributions des communautés musulmanes à la vie citoyenne à travers l’Europe ». Elle a toutefois souligné « les défis persistants auxquels ces communautés sont confrontées, notamment les préjugés, la discrimination et même la violence enracinée dans l’intolérance religieuse ». Il faut dire que les actes islamophobes se sont multipliés, notamment en Europe, où des actes d’autodafé du Coran ont été commis à plusieurs reprises notamment par des groupes d’extrême droite encouragé par l’indulgence des autorités, notamment au Danemark et en Suède, sous le couvert de la liberté d’expression. Cependant, face à l’émoi que ces actes ont provoqué dans le monde musulman, le Danemark a adopté une loi au mois de décembre dernier pour interdire les autodafés du Coran tout comme les actes visant à souiller et à porter atteinte aux symboles religieux et livres sacrés. Au-delà, les actes islamophobes s’illustrent aussi par d’autres actions, comme les attaques contre les mosquées, les profanations de cimetières musulmans et les mesures tendant à empêcher et compliquer la pratique du culte musulman comme c’est le cas de la prière et du jeûne. Dans d’autres pays, comme en Inde et ou Birmanie, l’Islamophobie s’illustre par les attaques et la persécution des populations musulmanes. Dans ce contexte, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté vendredi une résolution sur des mesures de lutte contre l’islamophobie. La résolution condamne tout appel à la haine religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence. Elle condamne en particulier l’incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence à l’égard des musulmans, telle qu’elle se manifeste dans un nombre croissant d’incidents de profanation du saint Coran, d’attaques contre des mosquées, des sites et des sanctuaires et d’autres actes d’intolérance religieuse, de stéréotypes négatifs, de haine et de violence à l’égard des musulmans. La résolution invite les Etats membres des Nations Unies à prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre l’intolérance religieuse, les stéréotypes négatifs, la haine, l’incitation à la violence et la violence à l’encontre des musulmans et à interdire par la loi l’incitation à la violence et la violence à l’encontre des personnes en raison de leur religion ou de leurs convictions. Elle appelle également les Etats membres à s’engager avec toutes les parties prenantes concernées à promouvoir les vertus du dialogue interreligieux et interculturel et du dialogue entre les civilisations, le respect et l’acceptation des différences, la tolérance, le respect de la diversité religieuse et culturelle, la coexistence et la cohabitation pacifiques, l’inclusion et le respect des droits de l’homme, et à rejeter la propagation des discours de haine. Le texte demande au Secrétaire général des Nations Unies de nommer un envoyé spécial des Nations Unies chargé de lutter contre l’islamophobie et de soumettre à l’Assemblée générale, lors de la prochaine session, un rapport sur la mise en œuvre de la résolution et sur les mesures prises par les Etats membres et les Nations Unies pour lutter contre l’islamophobie.

Hocine Fadheli

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *