Agression sioniste contre Doha : « Un crime odieux que l’histoire retiendra »
Le Groupe des États arabes aux Nations unies a condamné mardi avec « la plus grande fermeté » l’agression sioniste flagrante ayant ciblé la capitale qatarie le 9 septembre, la qualifiant de « crime odieux que l’histoire retiendra » et d' »atteinte grave » au droit international lors d’une réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme onusien à Genève. Cette condamnation sans appel intervient une semaine après la frappe criminelle menée par l’entité sioniste contre des résidences de dirigeants des médiateurs du Hamas à Doha, marquant une escalade dangereuse qui menace directement la stabilité régionale et internationale. L’attaque du 9 septembre, qui visait des responsables du mouvement de résistance palestinien Hamas dans un complexe résidentiel de la capitale qatarie, constitue une violation sans précédent de la souveraineté d’un État médiateur. Cette frappe ciblée a immédiatement suscité une vague d’indignation dans le monde arabe et au niveau international, les observateurs y voyant une tentative délibérée de sabotage des négociations de cessez-le-feu à Ghaza menées sous l’égide de Doha. Suite à cette agression, le Pakistan au nom des États membres de l’Organisation de la coopération islamique et le Koweït au nom du Conseil de coopération du Golfe ont officiellement demandé mdernier la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme.
Lors de la dixième réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme, l’Algérie a porté mardi la voix collective du monde arabe par la voix de son représentant permanent Rachid Beladehane. Intervenant au nom du Groupe des États arabes, le diplomate algérien a affirmé que cette agression « constitue un crime odieux que l’histoire retiendra, une atteinte grave au droit international, à la Charte des Nations unies et aux usages internationaux », venant s’ajouter au lourd passif de l’entité sioniste chargé de crimes et d’exactions. Le diplomate algérien a particulièrement souligné que cette attaque s’inscrit dans une série d’agressions « précédée d’autres attaques contre des pays arabes souverains, en l’occurrence la Syrie, le Liban et le Yémen », mettant en garde contre « les conséquences de cette escalade qui risque d’entraîner la région dans le chaos et compromettre sa sécurité et sa stabilité ».
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk a renchéri lors de l’ouverture du débat urgent, qualifiant la frappe du 9 septembre de « violation choquante du droit international » et d' »atteinte à la paix et à la stabilité régionales ». « La frappe sioniste contre les négociateurs à Doha est une violation choquante du droit international », a-t-il martelé, appelant explicitement « le Conseil et tous les gouvernements » à condamner cette attaque criminelle. Selon le responsable onusien, ces frappes compromettent dangereusement « le rôle essentiel du Qatar en tant que facilitateur et négociateur de paix », sabotant ainsi les derniers espoirs de résolution diplomatique du conflit à Ghaza.
Le Groupe arabe a exprimé sa « vive inquiétude face au ciblage d’un État médiateur œuvrant pour la paix, ce qui compromet les efforts de médiation visant à mettre fin à l’effusion de sang à Ghaza et constitue une violation flagrante des chartes et us internationaux ».
Le rôle de l’Algérie salué
Lundi, les dirigeants arabes et islamiques se sont réunis en sommet extraordinaire à Doha pour adopter une réponse collective ferme. Ils ont adopté un communiqué final appelant à « constituer un front uni contre l’agression sioniste contre le Qatar », qualifiée de « menace grave pour la paix et la sécurité régionales et internationales » et de « violation flagrante du droit international ». Les participants ont affiché leur « solidarité absolue » avec le Qatar tout en dénonçant « l’impunité dont bénéficie l’occupant sioniste » et en appelant la communauté internationale à le tenir responsable de ses crimes répétés. Le sommet extraordinaire de Doha a particulièrement salué le rôle diplomatique de l’Algérie dans la défense des causes justes et sa position ferme face aux agressions sionistes répétées dans la région. Le communiqué du sommet de Doha va plus loin en exigeant « la fin de l’occupation sioniste de la Palestine et la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967 avec Al-Qods-Est pour capitale », rejetant catégoriquement « toute tentative de déplacement forcé ou de nettoyage ethnique » qualifiés de « crimes contre l’humanité ». Les dirigeants ont particulièrement condamné « les politiques sionistes de blocus, de famine et de colonisation » assimilées à des « crimes de guerre » tout en avertissant que « toute attaque contre le Qatar constitue une attaque contre l’ensemble du monde arabe et islamique ».
Cette séquence d’événements révèle la stratégie sioniste visant à saboter systématiquement tous les efforts de médiation et à imposer par la force une logique de guerre permanente dans la région. En s’attaquant directement aux négociateurs palestiniens sur le sol d’un pays médiateur, l’entité sioniste a franchi un seuil dans l’escalade qui menace de faire basculer toute la région dans le chaos, encouragée par l’impunité persistante dénoncée unanimement par la communauté internationale.
Salim Amokrane

