Économie

Pétrole : Les cours dans l’expectative avant la Fed

Les cours du pétrole évoluaient dans une relative stabilité mercredi, oscillant entre prudence et optimisme alors que les investisseurs attendent la décision cruciale de la Réserve fédérale américaine sur les taux d’intérêt, dans un contexte marqué par une chute surprise des stocks américains de brut et des tensions géopolitiques persistantes autour de la Russie. Les données publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie ont créé la surprise avec une contraction brutale des stocks de pétrole brut de 9,3 millions de barils durant la semaine achevée le 12 septembre, contredisant les prévisions d’analystes qui tablaient sur une hausse d’environ 1,8 million de barils selon le consensus Bloomberg. Cette baisse ramène les réserves américaines à 415,4 millions de barils, hors réserve stratégique.

Cette diminution spectaculaire s’explique principalement par un bond des exportations américaines qui ont pratiquement doublé d’une semaine à l’autre pour atteindre 5,3 millions de barils quotidiens, leur plus haut niveau depuis décembre 2023. Parallèlement, les importations ont reculé de plus de 9%, créant un différentiel favorable de seulement 415.000 barils par jour entre achats et ventes à l’étranger. Malgré ces données favorables, les cours n’ont pas réagi positivement. Vers 15H00 GMT, le baril de West Texas Intermediate américain pour livraison d’octobre perdait 0,39% à 64,27 dollars, tandis que son homologue européen, le Brent de mer du Nord pour novembre, cédait 0,34% à 68,23 dollars. Cette relative atonie s’explique par l’attentisme des marchés avant l’annonce de la Fed. « Une baisse de 25 points de base est plus qu’intégrée » par le marché, estime John Evans, analyste chez PVM, précisant que l’attention se porte désormais sur la conférence de presse qui donnera des indications sur le rythme des futures baisses de taux. La baisse matinale des prix s’apparente à un mouvement technique selon les analystes, le pétrole ayant atteint mardi son plus haut niveau depuis deux semaines. L’assouplissement monétaire américain attendu devrait théoriquement favoriser l’économie et donc la demande de matières premières, soutenant les cours à moyen terme.

Les tensions géopolitiques continuent par ailleurs d’alimenter une prime de risque sur l’or noir. Les discussions entre l’Union européenne et Washington concernant de nouvelles sanctions contre la Russie maintiennent la pression sur l’offre mondiale.

S.G.

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