Économie

Alors que le contrôle sur les importations se renforcent : Rezig accélère la restructuration du commerce extérieur

Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, accélère la restructuration du secteur en donnant ses instructions pour finaliser rapidement l’architecture des nouvelles instances de régulation.  Dimanche à Alger, lors d’une réunion d’évaluation stratégique, le ministre a fixé le cap d’une réforme qui bouleverse déjà l’écosystème du commerce extérieur, particulièrement sur le volet des importations où les contrôles se renforcent. La rencontre, organisée « au nouveau siège du ministère, en présence de cadres du secteur », selon le communiqué officiel, a permis d’examiner « les différentes mesures prises dans le cadre de la réglementation du commerce extérieur, notamment celles concernant les opérations d’importation de biens et de services, qu’il s’agisse de produits destinés à la revente en l’état ou de ceux inscrits dans le cadre du fonctionnement et de l’équipement ». Cette évaluation s’inscrit dans « le programme prévisionnel du second semestre de l’année en cours », précise le ministère. L’accent est mis par Kamel Rezig sur l’accompagnement des entreprises. Le ministre « a donné des instructions en vue de finaliser rapidement l’étude des programmes prévisionnels des entreprises, en veillant à être en contact direct avec ces dernières et à recevoir leurs représentants pour écouter leurs préoccupations », indique le communiqué. Cette démarche vise à « continuer à leur assurer un accompagnement régulier afin de garantir la mise en œuvre des programmes dans les meilleures conditions ». L’urgence de la mise en place des nouvelles structures transparaît dans les discussions menées autour « des mesures pratiques relatives à la création des deux instances nationales d’exportation et d’importation, et à leur entrée en vigueur en tant que mécanismes centraux de régulation et d’organisation des opérations commerciales extérieures ». Cette restructuration répond aux « hautes orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à diversifier l’économie et à promouvoir les exportations hors secteur des hydrocarbures ». Pour rappel, cette mobilisation intervient alors que trois décrets exécutifs publiés le 3 septembre 2025 au Journal officiel ont officiellement créé l’Organisme algérien de l’importation et l’Organisme algérien des exportations, tout en prononçant la dissolution de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX) après vingt et un ans d’existence. Ces nouveaux organismes, dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière, héritent de missions stratégiques dans un contexte où l’Algérie cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Rappelons que l’Organisme algérien de l’importation disposera notamment d’une plateforme numérique dédiée au suivi des opérations et à l’accompagnement des importateurs, avec pour prérogative de créer un fichier national des importateurs et d’encourager les centrales d’achats. De son côté, l’Organisme algérien des exportations pourra établir des représentations à l’étranger dénommées « Dar El Djazaïr » et gérera un guichet unique de l’exportation regroupant tous les intervenants du secteur.

La réunion a également abordé l’évaluation « des différentes foires internationales auxquelles l’Algérie a pris part durant la période écoulée », ainsi que l’examen « du programme arrêté pour les salons prévus à l’intérieur du pays et à l’étranger d’ici la fin de l’année ». L’objectif affiché consiste à « mettre en valeur les potentialités nationales et de consolider la compétitivité du produit algérien sur les marchés extérieurs ». Le volet financier n’a pas été négligé, avec l’évocation « des dossiers relatifs au mécanisme de compensation des opérations d’exportation dans le cadre du Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) au profit des entreprises nationales ». Les autorités ont également fait le bilan « des grands contrats commerciaux conclus par les sociétés algériennes lors de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) », soulignant les retombées concrètes de la diplomatie économique algérienne. Le ministre a particulièrement insisté sur l’accompagnement « des entreprises nationales ayant conclu des contrats commerciaux dans le cadre de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), en vue de renforcer la présence algérienne sur les marchés régionaux et internationaux », selon le ministère.

Sabrina Aziouez

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