L’AAPI veut capitaliser les résultats de l’IATF : 5 milliards de dollars de contrats d’investissements signés !
L’Algérie confirme son attractivité économique sur le continent africain.
Lors de la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) qui s’est tenue à Alger du 4 au 10 septembre, l’Algérie a signé des accords d’une valeur totale de 11,4 milliards de dollars, dont 5 milliards en contrats d’investissement direct, soit 44% du montant global. Ces chiffres exceptionnels placent l’Algérie au centre des dynamiques économiques africaines et témoignent de sa capacité à attirer les capitaux internationaux.
Omar Rekkache, directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), a dévoilé mercredi ces résultats lors d’une rencontre avec les entreprises algériennes signataires d’accords d’investissement. Cette réunion de coordination, organisée au siège de l’AAPI, marque une étape cruciale dans la transformation de ces engagements en projets concrets sur le terrain. La performance algérienne lors de cette édition 2025 dépasse largement les attentes. « Les accords conclus par l’Algérie durant cet événement important, d’un montant de 11,4 milliards de dollars, se répartissent entre 5 milliards de dollars de contrats d’investissement et le reste en contrats commerciaux portant sur l’échange de biens et services ainsi que le renforcement des échanges intra-africains », a précisé le responsable. Cette répartition illustre la double stratégie des autorités : développer les investissements productifs tout en renforçant les flux commerciaux avec ses partenaires africains. L’impact de cette participation se mesure également à l’échelle continentale. La part de l’Algérie représente 23,6% du volume global des transactions réalisées lors de la foire, qui ont atteint 48,3 milliards de dollars. Cette proportion significative positionne le pays parmi les acteurs économiques majeurs du continent et confirme son rôle de plateforme d’investissement privilégiée pour les opérateurs internationaux. La diversité géographique des partenaires témoigne de l’ouverture de l’économie algérienne. Les accords ont été conclus avec 31 pays, incluant non seulement des nations africaines mais également des puissances économiques mondiales telles que les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne, le Canada et la Chine. Cette dimension intercontinentale de la coopération économique algérienne illustre sa capacité à s’insérer dans les chaînes de valeur globales tout en privilégiant l’intégration régionale africaine. Les secteurs couverts par ces investissements reflètent les priorités stratégiques du développement économique national. Les industries électriques et énergétiques, la sidérurgie, l’agroalimentaire et les produits électroniques constituent les domaines privilégiés de ces nouveaux partenariats. Consciente des enjeux liés à la concrétisation de ces engagements, l’AAPI a mis en place un dispositif d’accompagnement renforcé. Omar Rekkache a réitéré l’engagement de son agence à « accompagner les opérateurs économiques et les investisseurs jusqu’à la concrétisation de leurs projets sur le terrain ». Cette approche proactive vise à transformer les promesses d’investissement en réalisations tangibles et créatrices de valeur ajoutée. La stratégie de suivi s’appuie sur des outils numériques innovants. « L’agence a mis en place un espace de communication via un site web, et offre un lien dédié au service des détenteurs de contrats commerciaux et d’investissement, afin de permettre une communication directe, la présentation des projets d’investissement, et la mise à disposition de toutes les conditions nécessaires à leur concrétisation », a expliqué le directeur général. Cette plateforme digitale comprend un formulaire permettant aux opérateurs économiques d’exprimer leurs préoccupations et de préciser leurs besoins spécifiques. L’initiative entend garantir un suivi personnalisé des investisseurs et faciliter les démarches administratives liées à la mise en œuvre des accords. Cette approche sur mesure vise à assurer rapidité et efficacité dans la transformation des engagements en projets opérationnels, réduisant ainsi les délais de concrétisation et optimisant les chances de succès des investissements.
Le rôle des médias dans cette dynamique n’est pas négligé. Omar Rekkache a appelé la presse à « contribuer à cette dynamique en relayant les expériences réussies susceptibles d’inciter d’autres opérateurs à s’inscrire dans cette démarche ». Il a souligné que « la presse joue un rôle central dans le renforcement de la confiance et la promotion de l’image de l’Algérie en tant qu’acteur économique régional et pays attractif pour l’investissement ».
Cette performance remarquable de l’IATF 2025 consolide la position de l’Algérie comme destination privilégiée des investissements africains et internationaux. La réussite de cette édition algéroise de la foire commerciale intra-africaine ouvre de nouvelles perspectives pour l’économie nationale et renforce son intégration dans les dynamiques continentales et mondiales.
Sabrina Aziouez