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L’UGTA veut se réarmer pour accompagner les réformes sociales : « La stabilité de l’Union n’est pas négociable ! »

La Centrale syndicale appelle à une réorganisation profonde de ses structures tout en applaudissant les annonces présidentielles sur l’amélioration du pouvoir d’achat, dans un contexte économique qu’elle juge encourageant.

Réunie mardi à Zéralda avec l’ensemble des secrétaires généraux des unions de wilayas et des fédérations nationales, l’Union générale des travailleurs algériens a placé sa réunion de coordination sous le signe d’un double impératif : consolider son architecture interne et accompagner les avancées sociales annoncées par le président de la République. Dans un climat marqué par les fluctuations économiques mondiales et les tensions régionales, l’organisation syndicale historique entend se réarmer pour défendre les intérêts des travailleurs tout en saluant les décisions gouvernementales relatives aux salaires, aux allocations chômage et aux bourses étudiantes. Le secrétaire général de l’UGTA, Amar Takdjout, n’a pas mâché ses mots lors de son allocution d’ouverture, affirmant que « la stabilité de l’Union et l’organisation interne de ses rangs, à l’heure actuelle, est non négociable ». Le responsable syndical a insisté sur la nécessité de « relancer les principes fondateurs de l’Union depuis l’indépendance, à travers la révision de l’organisation de ses structures internes et la mise en place de solutions aux problèmes de gestion et d’organisation ». Concrètement, Amar Takdjout a appelé à « changer radicalement le mode de fonctionnement de l’Union et d’éviter de laisser la scène vide », estimant qu’une refonte s’impose pour maintenir la crédibilité et l’efficacité de la centrale. Cette volonté réformatrice s’est traduite par la validation de directives majeures lors de cette réunion, notamment la création d’un comité chargé de préparer un projet de révision des statuts et du règlement intérieur de l’Union, qui sera soumis aux instances concernées pour discussion et approbation. Par ailleurs, le secrétaire général a évoqué la nécessité de « réviser certaines dispositions de la loi n 23-02 relative à l’exercice du droit syndical, afin qu’elles soient en adéquation avec le legs historique et militant de l’UGTA ». Un comité de réflexion sur cette révision législative a d’ailleurs été mis en place lors de la réunion.

Une hausse du SNMG réclamée

Sur le plan social, la déclaration finale de la réunion a réservé une large place aux annonces présidentielles concernant l’amélioration du pouvoir d’achat. Les participants ont salué « hautement les importantes décisions annoncées par le président de la République relatives aux nouvelles augmentations des salaires, l’allocation de chômage et les bourses d’étudiants à partir de l’année 2026, avec la possibilité d’inclure également la pension des retraités ». L’UGTA a souligné que ces mesures « s’inscrivent dans l’engagement ferme de consolider les acquis sociaux et d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens ». Toutefois, l’organisation n’a pas manqué de formuler des attentes complémentaires, exprimant son espoir de voir « les augmentations de salaires annoncées pour le début de 2026 soient élargies au secteur économique et accompagnées d’une augmentation du Salaire national minimum garanti en tant que régulateur des revenus et garant de leur pouvoir d’achat ». La centrale a également appelé à une augmentation significative des pensions et des allocations de retraite. L’UGTA s’est déclarée satisfaite « quant aux résultats positifs présentés par le président de la République concernant la situation économique du pays, où les indicateurs de l’économie nationale commencent à montrer une nette amélioration grâce à la baisse de l’inflation et à la hausse des réserves de change ». Néanmoins, elle insiste « sur la construction d’une économie productive non dépendante des hydrocarbures et la promotion du développement des différents secteurs ». Dans sa déclaration finale, l’organisation syndicale a estimé qu’il s’agit « d’une situation économique et de décisions de nature à renforcer l’indépendance politique et économique de l’Algérie, à consolider la cohésion sociale et à renforcer le front intérieur, notamment face aux fluctuations économiques et politiques mondiales et aux défis entourant notre pays ». L’UGTA a réaffirmé « sa mobilisation et celle des travailleurs algériens pour contribuer efficacement à l’amélioration de la performance de l’économie nationale et du progrès social, au renforcement du front intérieur et à l’amélioration des conditions de travail et du pouvoir d’achat des travailleurs, de manière à consolider la cohésion sociale, la stabilité nationale et la sécurité de l’Algérie ». Pour atteindre ces objectifs, la centrale syndicale a réitéré « son engagement indéfectible en faveur des principes du dialogue social, considéré comme un choix stratégique irréversible », appelant « à son renforcement au sein des différentes instances de travail, avec l’objectif de consacrer son institutionnalisation aux niveaux sectoriel et national ». Selon l’UGTA, « l’enracinement d’une culture de dialogue social responsable constitue la garantie fondamentale pour l’équilibre des relations professionnelles, la protection des droits et la consolidation de la cohésion sociale, au bénéfice ultime de la Nation et des travailleurs ».

Salim Amokrane

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