Malgré l’escalade des menaces de l’entité sioniste : La flottille Sumud défie le blocus maritime imposé à Ghaza
La flottille humanitaire internationale Global Sumud poursuit sa navigation vers Ghaza en dépit d’une série d’opérations d’intimidation orchestrées par l’armée d’occupation sioniste dans les eaux internationales. Partie mi-septembre de Tunisie avec une quarantaine de bateaux transportant du lait infantile, des vivres et une aide médicale vitale, cette mission pacifique regroupant plusieurs centaines de militants provenant de plus de quarante pays affirme sa détermination à briser le blocus criminel imposé depuis des années au territoire palestinien assiégé. Mercredi matin, alors que la flottille se trouvait à environ 220 kilomètres des côtes palestiniennes, au nord de l’Égypte, les forces navales de l’occupation ont lancé une opération coordonnée visant à entraver sa progression. Le navire principal Alma a été encerclé de manière agressive par un bâtiment de guerre sioniste pendant plusieurs minutes, tandis que les communications de bord étaient désactivées à distance, contraignant le capitaine à effectuer une manœuvre d’urgence pour éviter une collision frontale délibérément provoquée. Un autre navire, le Sirius, a également subi des manœuvres similaires avant le retrait temporaire du bâtiment militaire. Les organisateurs dénoncent ces actes d’agression caractérisés qui constituent des crimes de guerre manifestes, soulignant que toute tentative d’interception d’une mission humanitaire pacifique en eaux internationales viole de manière flagrante le droit international. La flottille rappelle qu’elle entre désormais dans la zone maritime où les précédentes initiatives solidaires avaient été interceptées ou attaquées, notamment les voiliers Madleen et Handala en juin et juillet derniers, mais affirme rester vigilante et poursuivre sa route sans se laisser décourager par les tactiques d’intimidation systématiques de l’entité sioniste.
Parmi les personnalités participant à cette action de solidarité historique figurent Mandla Mandela, petit-fils de l’icône Nelson Mandela et ancien député sud-africain, la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, la députée européenne franco-palestinienne Rima Hassan ainsi que l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau, témoignant de l’ampleur du soutien international à la cause palestinienne face au génocide en cours. Cette mobilisation intervient alors que la situation humanitaire à Ghaza atteint des proportions catastrophiques inédites. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan de l’agression génocidaire menée par l’armée d’occupation depuis le sept octobre 2023 s’est alourdi mercredi à 66.148 martyrs et 168.716 blessés, dont 51 et 180 blessés transférés vers les hôpitaux au cours des seules dernières 24 heures. Depuis la rupture du cessez-le-feu le 18 mars dernier et la reprise de l’offensive, 13.280 Palestiniens sont tombés en martyrs et 56.675 autres ont été blessés, tandis que de nombreux corps demeurent encore ensevelis sous les décombres. Les attaques systématiques de l’armée sioniste contre les civils palestiniens attendant l’aide humanitaire ont causé à elles seules 2.580 et 18.930 blessés depuis leur début, avec quatre nouveaux martyrs et 57 blessés recensés lors des dernières 24 heures.
La famine délibérément provoquée par le blocus et les destructions massives des infrastructures civiles constitue une arme de guerre assumée par l’occupation. Le ministère palestinien de la Santé rapporte que 455 personnes, dont 151 enfants, sont mortes de faim depuis le début de l’agression, avec 177 décès par malnutrition depuis que les Nations unies ont officiellement déclaré l’état de famine le vingt-deux août dernier. Sur une population de deux millions trois cent mille habitants, près de deux millions de Palestiniens ont été déplacés à plusieurs reprises, survivant dans des conditions inhumaines sous des tentes de fortune dépourvues de ressources élémentaires, régulièrement bombardées par l’aviation sioniste. Face à cette catastrophe humanitaire documentée, la communauté internationale commence à prendre position. Le plus grand fonds de pension néerlandais ABP a confirmé mercredi avoir cédé ses parts dans le groupe américain Caterpillar, représentant 387 millions d’euros, en raison de l’utilisation des engins de cette entreprise par l’armée d’occupation dans ses opérations de destruction à Ghaza, rejoignant ainsi le fonds souverain norvégien qui avait pris une décision similaire en août pour violations manifestes du droit international humanitaire.
L.S.