Ghaza : Deux ans de génocide !
Alors que Ghaza s’apprête à entrer dans sa troisième année sous les bombes de l’occupation sioniste, le bilan du génocide perpétré par l’entité sioniste atteint des proportions apocalyptiques qui glacent le sang.
Au moins 67.139 martyrs et 169.583 blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes, des chiffres confirmés par l’ONU et qui ne cessent de s’alourdir jour après jour, heure après heure. Parmi ces victimes du massacre organisé par l’occupation, une écrasante majorité de civils, de femmes et d’enfants dont les vies ont été fauchées par la machine de mort sioniste dans ce que les organisations internationales n’hésitent plus à qualifier de génocide. Une commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU a d’ailleurs conclu le mois dernier que l’entité sioniste commet bel et bien un génocide dans l’enclave, un crime contre l’humanité perpétré au vu et au su du monde entier, dans l’indifférence complice des puissances occidentales. Ce dimanche encore, six Palestiniens sont tombés en martyrs sous les tirs et bombardements de l’armée d’occupation, dont quatre qui attendaient simplement de l’aide alimentaire au nord-ouest de Rafah, témoignant de la cruauté absolue d’un régime d’occupation qui n’hésite pas à massacrer des civils affamés cherchant désespérément de quoi survivre.
La Défense civile de Ghaza a fait état d’au moins 57 martyrs samedi dans les bombardements intensifiés de l’entité sioniste, dont 40 dans la ville de Ghaza qui subit une offensive majeure depuis environ quinze jours. Parmi eux, 18 membres d’une même famille, les Abdoul Aal, ont été massacrés dans une frappe ayant visé leur maison, une scène d’horreur qui se répète quotidiennement dans l’enclave palestinienne depuis deux ans. Samedi, alors que le président américain Donald Trump appelait vendredi à un arrêt immédiat des bombardements, l’entité sioniste a au contraire intensifié ses attaques, démontrant une fois de plus son mépris total pour la vie humaine et pour les appels de la communauté internationale. Les bombardements ont continué dimanche sur Ghaza-ville, faisant au moins cinq morts selon la Défense civile locale, preuve que la machine génocidaire ne s’arrête jamais, pas même le temps d’hypothétiques négociations.
Les bombardements doivent cesser
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a finalement reconnu dimanche ce que le monde entier sait depuis deux ans : les bombardements israéliens dans la bande de Ghaza devront cesser pour permettre un accord sur la libération des otages détenus par le mouvement de résistance palestinien Hamas. « Une fois que vous vous serez mis d’accord sur les modalités logistiques, je pense que les Israéliens et tout le monde reconnaîtront qu’il est impossible de libérer des otages au milieu des frappes, donc celles-ci devront cesser », a affirmé Rubio, énonçant une évidence que l’entité sioniste refuse d’accepter depuis le début de cette guerre génocidaire. Hamas a affirmé dimanche sa volonté de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre et de procéder à un échange immédiat d’otages et de prisonniers avec l’entité sioniste, avant des négociations indirectes qui doivent se tenir en Égypte. Le mouvement de résistance palestinien a souligné auprès des médiateurs la nécessité pour l’entité sioniste de suspendre toute opération militaire dans l’ensemble de la bande de Ghaza, de cesser toutes les activités aériennes, de reconnaissance et les survols de drones et de se retirer de l’intérieur de Ghaza-ville, tandis que le Hamas et les factions de la résistance mettraient fin à leurs opérations militaires. Vendredi, le Hamas s’était dit prêt à libérer tous les otages dans le cadre du plan Trump, annoncé le 29 septembre, et à des négociations immédiates pour finaliser les détails. Mais Benjamin Netanyahu, le criminel de guerre qui dirige l’entité sioniste, affirme soutenir le plan Trump tout en précisant que son armée se maintiendra dans la majeure partie de la bande de Ghaza, qu’elle contrôle aujourd’hui à environ 75%. Cette intransigeance criminelle révèle la véritable nature du projet sioniste à Ghaza : non pas libérer des otages, mais anéantir toute forme de résistance palestinienne et détruire les conditions mêmes de vie dans l’enclave.
Au-delà du massacre de masse, c’est une famine délibérément organisée qui tue les Palestiniens de Ghaza. L’ONU a officiellement déclaré la famine fin août dans une partie de Ghaza, conséquence directe du siège et du blocus de tous les produits essentiels imposés par l’occupation sioniste. Cette famine a déjà tué plus de quatre cent cinquante Palestiniens, dont plus de cent cinquante enfants. Le bilan des attaques visant spécifiquement les Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire s’élève à 2.605 martyrs et 19.124 blessés depuis le début du génocide. Au début du mois d’août, des experts de l’ONU ont averti que la destruction ciblée par l’occupation du système de santé de Ghaza équivaut à un médicide. Dans une déclaration, les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont affirmé que l’entité sioniste attaque délibérément et affame les travailleurs de la santé, les ambulanciers et les hôpitaux afin d’anéantir les soins médicaux dans l’enclave assiégée. En plus d’être témoins d’un génocide en cours, nous assistons également à un médicide, une composante sinistre de la création intentionnelle de conditions destinées à détruire les Palestiniens à Ghaza, ce qui constitue un acte de génocide, ont déclaré les experts.
Les travailleurs humanitaires à Ghaza subissent la même faim et la même peur que les personnes qu’ils tentent d’aider, décrit la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge comme une tempête humanitaire parfaite. Les dernières statistiques de l’ONU indiquent que les forces d’occupation israéliennes ont tué au moins 562 travailleurs humanitaires à Ghaza au cours des deux dernières années, dont 376 membres du personnel de l’ONU et 54 employés et volontaires de la Société du Croissant-Rouge palestinien. À l’intérieur de Ghaza, les difficultés sont accablantes. Les travailleurs humanitaires racontent que des collègues disent aux enfants d’aller se coucher tôt pour ne pas ressentir la faim ou qu’ils gardent un seul morceau de pain jusqu’à la fin de la journée pour le donner à leurs enfants. Médecins et infirmiers travaillent frénétiquement, souvent sans repos ni réponse à leurs besoins élémentaires, endurant des pertes et souffrances personnelles inimaginables tout en essayant de sauver ceux qui tombent victimes des attaques israéliennes incessantes. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a réitéré son appel à l’occupation sioniste à lever l’interdiction sur les activités de l’agence onusienne dans la bande de Ghaza. Il a souligné l’urgence de la cessation de tous les bombardements sionistes dans la bande de Ghaza et l’instauration d’un cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne. « Je continue d’appeler à la justice et à la reddition de comptes pour que ceux qui ont commis des atrocités depuis le 7 octobre 2023 soient tenus pour responsables », a-t-il déclaré en référence à l’occupation sioniste. Deux ans de génocide, deux ans d’impunité totale pour un régime criminel qui tue, affame et détruit en toute impunité. Le monde regarde, l’Occident complice finance et arme, et le peuple palestinien continue de résister et de mourir sous les bombes d’une occupation qui n’aura de cesse que lorsque la justice internationale lui fera enfin payer le prix de ses crimes contre l’humanité.
Lyes Saïdi