Ghaza : Une lueur d’espoir après deux ans de génocide ?
Après deux années d’un génocide qui a coûté la vie à plus de 67.000 Palestiniens et fait près de 170.000 blessés, la pression internationale monte sur l’occupation sioniste pour parvenir à un accord de paix. Le président américain Donald Trump exige une avancée rapide dans les discussions. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a réaffirmé sa volonté de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza et procéder à un échange immédiat d’otages et de prisonniers avec l’entité sioniste et ce, à la veille de négociations indirectes prévues lundi dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, qui pourraient enfin apporter un répit au territoire palestinien martyrisé.
Le mouvement de résistance palestinien a souligné auprès des médiateurs la nécessité pour l’entité sioniste de suspendre toute opération militaire dans l’ensemble de la bande de Gaza, de cesser toutes les activités aériennes, de reconnaissance et les survols de drones, et de se retirer de l’intérieur de Gaza-ville. En contrepartie, le Hamas et les factions de la résistance s’engagent à mettre fin à leurs opérations militaires. Un responsable du mouvement islamiste a confié à l’AFP sous couvert d’anonymat que le Hamas était très soucieux de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre et entamer immédiatement le processus d’échange des prisonniers, témoignant d’une volonté réelle de tourner la page de ce conflit sanglant.
Le négociateur en chef du Hamas, Khalil Al-Hayya, est arrivé dimanche soir en Égypte à la tête d’une délégation pour discuter des mécanismes d’un cessez-le-feu, du retrait des forces d’occupation et d’un échange de prisonniers. Ces négociations s’inscrivent dans le cadre d’un plan de paix présenté il y a près d’une semaine par le président américain Donald Trump, qui a mis la pression sur les négociateurs en les appelant à avancer rapidement. Trump a dépêché en Égypte son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner, affirmant avoir eu des discussions très positives ce week-end avec le Hamas et « des pays du monde entier ». Le président américain a même déclaré qu’on lui avait dit que la première phase devrait être achevée cette semaine, suggérant une avancée significative dans les pourparlers.
Le plan américain à la base des négociations prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l’armée d’occupation israélienne de Gaza et le désarmement du mouvement de résistance palestinien. Dans sa réponse, le Hamas n’a pas mentionné la question de son désarmement, un point clé de la proposition, affirmant qu’il entendait participer à toute discussion sur l’avenir de Gaza et insistant sur la nécessité d’un retrait total israélien. Cette position reflète la détermination du mouvement à ne pas capituler après deux ans de résistance. Le plan américain exclut toutefois tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza et prévoit l’exil de ses combattants, des conditions que le mouvement de résistance devra évaluer soigneusement.
Du côté de l’occupant, Benjamin Netanyahu prétend soutenir le plan Trump, mais précise que son armée se maintiendra dans la majeure partie de la bande de Gaza, qu’elle contrôle aujourd’hui à environ 75%. Le président américain a affirmé samedi que l’entité sioniste avait accepté une première ligne de retrait à une distance de un kilomètre et demi à trois kilomètres et demi à l’intérieur du territoire palestinien. Dès que le Hamas l’aura acceptée, un cessez-le-feu entrera immédiatement en vigueur, selon Trump. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a également déclaré qu’en cas d’accord, les bombardements israéliens devraient cesser. Mais même pendant ces négociations cruciales, l’armée d’occupation israélienne a poursuivi ses bombardements à Gaza dimanche, faisant au moins 24 selon la Défense civile locale. Lundi, au moins sept Palestiniens sont tombés en martyrs suite à des tirs et bombardements des forces d’occupation sionistes sur diverses zones de la bande de Gaza, rapporte l’agence de presse palestinienne Wafa. Les corps de quatre martyrs ont été transférés à l’hôpital Nasser, deux à l’hôpital Al-Ahly Al-Arabi Al-Mamadani et un autre à l’hôpital Al-Awda. Ces attaques continues témoignent de la brutalité ininterrompue de l’occupation, même lorsque des pourparlers de paix sont en cours.
Le bilan de l’agression génocidaire menée par les forces d’occupation sionistes contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 s’est alourdi à 67.160 martyrs et 169.679 blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Au cours des dernières vingt-quatre heures seulement, les corps de vingt-et-un martyrs ainsi que quatre-vingt-seize blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Gaza. Depuis le 18 mars dernier, date de la reprise de l’agression sioniste, 13.568 Palestiniens sont tombés en martyrs et 57.638 autres ont été blessés. Les autorités sanitaires ont noté que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres, suggérant que le bilan réel est probablement bien plus élevé. Les attaques de l’armée sioniste visant les Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire à Gaza ont fait à elles seules 2.610 martyrs et 19.143 blessés depuis le début du conflit, illustrant la cruauté d’une stratégie qui cible même ceux qui tentent simplement de survivre.
L.S.