Algérie-colombie : Les opportunités de partenariat dans les hydrocarbures et les Mines examinées
Le ministre d’État chargé des Hydrocarbures et des Mines Mohamed Arkab a reçu mardi l’ambassadeur de Colombie à Alger dans le cadre d’une rencontre axée sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les secteurs stratégiques de l’énergie et des ressources minières, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives de partenariat entre les deux pays. Cette audience, qui s’est déroulée au siège du ministère en présence de la secrétaire d’État chargée des Mines Karima Bakir Tafer et de plusieurs cadres du département ministériel, illustre la volonté algérienne d’intensifier ses relations économiques avec les pays d’Amérique latine dans un contexte de diversification des partenariats internationaux. Selon le communiqué du ministère, les deux parties ont examiné lors de cette rencontre « les moyens de renforcer les relations de coopération bilatérale entre l’Algérie et la Colombie, notamment dans les domaines des hydrocarbures et des mines, et ont passé en revue les perspectives de leur développement à la lumière des relations historiques qui unissent les deux pays, ainsi que les opportunités de partenariat et d’investissement entre les entreprises des deux pays dans divers domaines d’intérêt commun ». Les discussions ont particulièrement porté sur les modalités concrètes de collaboration entre les entreprises algériennes et colombiennes, avec un accent particulier mis sur le secteur des hydrocarbures. Le communiqué précise que « les deux parties ont abordé les moyens de renforcer la coopération entre le groupe Sonatrach et les entreprises colombiennes actives dans les domaines de l’industrie pétrolière, gazière et pétrochimique ». Dans cette perspective, le ministre d’État a lancé une invitation formelle aux opérateurs colombiens, les appelant « à participer aux appels d’offres internationaux lancés par l’Algérie, notamment dans les domaines de la recherche et de l’exploration des hydrocarbures ». Cette ouverture s’inscrit dans la stratégie visant à attirer des investisseurs internationaux disposant d’une expertise technique avancée dans le domaine énergétique. Le volet minier a également occupé une place centrale dans les échanges entre les deux responsables. Il a été question « d’élargir la coopération dans le secteur minier, à travers le développement de projets de partenariat dans les domaines de la recherche, de l’exploration, de l’exploitation et de la transformation des ressources minérales, tout en bénéficiant de l’expérience colombienne dans ce domaine, y compris l’échange d’expertises techniques et scientifiques, et le développement de la formation dans les métiers miniers ». Cette dimension revêt une importance particulière pour l’Algérie qui ambitionne de valoriser son potentiel minier encore largement sous-exploité. Définissant le cadre de cette coopération potentielle, Mohamed Arkab a souligné « l’attachement de l’Algérie à construire des partenariats stratégiques équilibrés et fructueux avec les pays amis, fondés sur le principe de l’avantage mutuel, du transfert de technologie et de la valorisation des ressources nationales ». Le ministre a également insisté sur « l’importance de s’ouvrir aux expériences internationales réussies, au premier rang desquelles l’expérience colombienne dans le développement des industries pétrolières et gazières et l’exploitation des richesses minières au service des objectifs de développement durable ». Notons que la Colombie a développé une expertise reconnue dans l’industrie extractive, notamment dans la gestion des ressources minières et énergétiques. De son côté, l’ambassadeur colombien a exprimé « l’appréciation de son pays pour les opportunités de coopération disponibles en Algérie, affirmant que l’Algérie est un pays ami historique de la Colombie ». Le diplomate a confirmé que « son pays cherche à renforcer les relations de coopération bilatérale dans les domaines des hydrocarbures et des mines, et à développer la coopération Sud-Sud comme levier fondamental pour approfondir le partenariat économique et l’élever au niveau des excellentes relations politiques et diplomatiques qui lient les deux pays ».
R.E.