Culture

« Tayara Safra » au Panto film Award et au Mix Film Festival : Un cinéma algérien en pleine renaissance

Le film « Tayara Safra » d’Hadjer Sebata poursuit sa tournée internationale avec deux sélections majeures : le Festival Panto Film d’Award au Botswana (14-18 octobre) où il cumule sept nominations, et le Mix Film Festival au Canada (23-26 octobre), portant sur les écrans mondiaux l’histoire de la lutte du peuple algérien durant la guerre d’indépendance.

La trajectoire du film « Taya Safra » s’inscrit dans la dynamique d’un cinéma national en pleine renaissance internationale. Après avoir marqué les esprits dans plusieurs festivals, l’œuvre d’Hadjer Sebbata s’apprête à défendre les couleurs du septième art algérien sur deux continents simultanément. Du 14 au 18 octobre, le film participe à la compétition officielle du Panto Film Festival d’Award à Gaborone, capitale du Botswana. Cette manifestation, placée sous le thème évocateur « Déconstruire le colonialisme dans le récit du cinéma africain », offre un écrin particulièrement pertinent pour cette production. La reconnaissance est au rendez-vous : « Tayara Safra » totalise sept nominations prestigieuses, dont meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario (Hadjer Sebbata et Karim Khadim), meilleure photographie (Ahmed Talantikite), meilleur acteur (Sid Ahmed Agoumi), meilleur son (Mohamed Amine Teggar), ainsi que meilleurs costumes et maquillage. Quelques jours plus tard, du 23 au 26 octobre, le long-métrage traversera l’Atlantique pour être projeté au Mix Film Festival au Canada, confirmant ainsi son rayonnement intercontinental.

Au cœur du récit, Djamila, jeune Algérienne endeuillée par la perte de son frère durant la guerre de libération nationale. Son deuil se mue en résistance, dans un voyage cinématographique où se mêlent réalité historique et envolées poétiques. Le titre même du film puise son inspiration dans un chant révolutionnaire emblématique du patrimoine algérien. À travers cette narration symbolique, Hadjer Sebbata met en lumière le combat méconnu des femmes algériennes face au colonialisme français. Combattantes sur le terrain ou piliers silencieux de la société, ces figures féminines incarnent la mémoire collective d’une nation en lutte pour son émancipation. « Tayara Sefra » continue de s’élever, portant la mémoire d’une nation et l’identité d’un cinéma algérien qui tisse ses récits à partir de la douleur de la mémoire et de la beauté de la résistance », confie la réalisatrice. Pour elle, participer à deux festivals sur deux continents différents représente « une responsabilité accrue et un message artistique profond qui reflète la capacité du cinéma algérien à porter ses histoires vers le monde ». Hadjer Sebbata conclut avec émotion : « Ce film est un hommage à toutes les femmes algériennes qui ont écrit un chapitre de la liberté, par leur sang, leur patience ou leur voix qui n’a cessé de raconter l’histoire de la patrie. » Pour rappel, le film de Hadjer Sebata a été couronné Meilleure fiction court et moyen métrage à la 41ᵉ édition du prestigieux Festival Vues d’Afrique de Montréal. Une récompense saluée unanimement par le jury qui a souligné «l’alternance réussie entre le passé et le présent, un choix esthétique très original, une grande maîtrise des aspects techniques, ainsi qu’un cadre et un décor d’une justesse rare».

Mohand Seghir

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