L’Algérie et la FAO renforcent leur coopération : Une feuille de route pour une agriculture durable
En marge du Forum mondial de l’alimentation qui se tient à Rome, l’Algérie et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont scellé une nouvelle étape de leur coopération en convenant d’une feuille de route commune pour renforcer la durabilité agricole et consolider la sécurité alimentaire du pays. Lors d’une rencontre entre le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine Oualid, et le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, les deux parties ont échangé sur les moyens d’approfondir leur partenariat technique et institutionnel. Objectif : adapter le modèle agricole algérien aux défis climatiques et aux exigences d’une production plus résiliente et efficiente.
Le ministre a réaffirmé la volonté de l’Algérie d’accélérer le transfert de technologies agricoles, de renforcer les capacités techniques locales et de promouvoir des pratiques innovantes en matière d’irrigation, de gestion des sols et de mécanisation durable. Dans cette optique, la coopération avec la FAO devrait permettre d’introduire de nouveaux modèles adaptés aux zones arides et semi-arides. Un enjeu crucial, d’autant plus que l’Algérie mise sur le développement de l’agriculture saharienne pour consolider sa sécurité alimentaire. Les discussions ont notamment porté sur la mise en œuvre de programmes pilotes de “smart agriculture” dans le Sud algérien, destinés à faire du pays un futur pôle régional de l’agriculture saharienne intelligente face au changement climatique. Cette orientation s’inscrit dans la stratégie nationale de modernisation du secteur agricole, qui vise à accroître la productivité tout en préservant les ressources naturelles.
Le ministre de l’Agriculture a également mis en avant les efforts déployés par le gouvernement pour moderniser les infrastructures de stockage, améliorer la logistique agricole et réduire le gaspillage alimentaire, un facteur clé pour renforcer la sécurité alimentaire nationale. L’un des volets majeurs du partenariat concerne le projet du “barrage vert”, soutenu par la FAO et le Fonds vert pour le climat. Ce vaste programme de reboisement et de lutte contre la désertification doit permettre de restaurer les terres dégradées et d’atténuer les effets du réchauffement climatique dans le nord du Sahara.
ministre a salué le soutien constant de la FAO, soulignant que cette collaboration s’inscrit dans une vision stratégique à long terme visant à promouvoir un développement rural inclusif et durable. « L’Algérie reste pleinement engagée à renforcer cette coopération pour atteindre les Objectifs de développement durable et assurer une sécurité alimentaire pour tous », a-t-il déclaré. De son côté, le directeur général de la FAO a salué les progrès réalisés par l’Algérie dans la transformation de son secteur agricole, insistant sur la pertinence de ses initiatives pour l’adaptation climatique et la gestion durable des ressources hydriques. Il a réaffirmé la disponibilité de l’organisation à accompagner Alger par un appui technique et institutionnel renforcé.
La rencontre de Rome s’inscrit dans une dynamique de coopération internationale accrue autour de la transition agricole. En participant activement au Forum mondial de l’alimentation, l’Algérie entend se positionner comme un acteur clé des politiques méditerranéennes et africaines de résilience alimentaire, dans un contexte mondial marqué par l’instabilité des marchés et les pressions climatiques croissantes. Au-delà des engagements diplomatiques, cette feuille de route marque un pas décisif vers une agriculture algérienne modernisée, connectée aux innovations mondiales et tournée vers un avenir durable.
R.E.