Il est doté de nouveaux moyens : Le service d’investigation de la DGSI renforcé
Un décret présidentiel publié dans la dernière livraison du Journal officiel renforce le service d’investigation de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui devient un service central doté de moyens d’intervention renforcés sur l’ensemble du territoire national.
Le décret présidentiel n° 25-258 du 25 septembre 2025 signé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, modifie et complète le texte fondateur de décembre 2019 ayant créé le service d’investigation judiciaire de la DGSI, rattachée au ministère de la Défense nationale. Avec les nouvelles dispositions, le service d’investigation judiciaire change de dénomination et devient désormais le « service central de police judiciaire de la direction générale de la sécurité intérieure du ministère de la Défense nationale », selon l’article 3 du décret. Le texte précise dans son article 6 que « pour l’exécution de ses missions, le service est doté de services régionaux, d’un service territorial et de brigades mobiles de police judiciaire ». Le texte acte ainsi une refonte de l’organisation du service avec une structure centrale et des services régionaux et territorial. Cette montée en puissance s’inscrit dans la volonté des autorités de renforcer les capacités d’investigation face aux défis sécuritaires contemporains, notamment en matière de crimes économiques majeurs et de grande corruption. Cette réorganisation traduit la priorité accordée par l’État à la consolidation de la sécurité intérieure et à la lutte contre les réseaux criminels organisés qui menacent la stabilité économique et institutionnelle du pays. Les missions du service restent clairement définies. L’article 2 du décret stipule que « le service a pour missions de rechercher et de constater les infractions relevant de sa compétence, conformément aux lois et règlements en vigueur, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs, tant qu’une information judiciaire n’en est pas ouverte ». Le service conserve ainsi ses prérogatives d’enquête préliminaire et peut recevoir « les dénonciations et les plaintes » avant toute ouverture d’instruction judiciaire.
Pour mener à bien ces investigations, le service est renforcé par de nouveaux moyen, le décret prévoyant que « le service emploie, à cet effet, des moyens d’investigation de police scientifique et technique », ce qui confirme la volonté de doter la DGSI d’outils modernes et performants dans la lutte contre les infractions relevant de sa compétence. Cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une modernisation plus large des services de sécurité et intervient après l’adoption en août dernier du nouveau code de procédure pénale. En renforçant les moyens d’investigation de la DGSI, l’État affirme sa détermination à consolider la sécurité intérieure et à protéger les intérêts stratégiques de la nation. Cette transformation structurelle dote le pays d’un outil d’investigation moderne et réactif, capable de faire face aux menaces sécuritaires complexes du XXIe siècle.
Hocine Fadheli