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Lutte contre les stupéfiants : Dépistage obligatoire dans les écoles et à l’embauche

Le Gouvernement a examiné mercredi deux décrets instaurant des tests de dépistage des drogues dans les établissements scolaires et lors du recrutement, une mesure inédite visant à protéger la jeunesse contre ce fléau.

Le Premier ministre Sifi Ghrieb a présidé mercredi une réunion du gouvernement consacrée à l’examen de plusieurs dossiers stratégiques, dont la lutte contre les stupéfiants, la sécurité routière et la création d’un institut de thérapie cellulaire, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des directives du président de la République visant à renforcer la protection de la population, particulièrement les jeunes. La question des stupéfiants a occupé une place centrale lors de cette réunion gouvernementale. « Dans le cadre de la mise en œuvre des directives de Monsieur le Président de la République, relatives à la mise en place d’une Stratégie nationale de prévention des stupéfiants et des substances psychotropes, afin de protéger nos jeunes contre ce fléau », précise le communiqué, « le Gouvernement a entamé l’examen de deux projets de décrets exécutifs fixant, respectivement, les conditions et les modalités de dépistage de l’usage de stupéfiants et/ou de substances psychotropes dans les établissements d’éducation, d’enseignement et de formation, ainsi que les conditions et les modalités de prévention de l’usage de stupéfiants et/ou de substances psychotropes lors du recrutement dans les secteurs public et privé ». Selon le document officiel, il s’agit de « deux textes d’application de la loi relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et des substances psychotropes, lesquels traduisent l’approche globale prônée par l’Etat en matière de lutte contre ce phénomène, à commencer par des mécanismes de terrain pour endiguer le fléau à travers la sensibilisation, le suivi et le traitement, jusqu’à la dissuasion et l’application des sanctions les plus sévères ». Cette démarche marque une volonté de prévention en amont, ciblant aussi bien le milieu éducatif que le monde professionnel. Les textes entrent dans le cadre de l’application de la Loi n° 25-03 du 1er juillet 2025, modifiant et complétant la Loi n° 04-18 du 25 décembre 2004, qui constitue la pierre angulaire du dispositif juridique en matière de prévention et répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes.

Nouveau Code de la route

Par ailleurs, l’Exécutif a poursuivi ses travaux sur la réforme du code de la route. Le communiqué indique que « le Gouvernement a continué l’examen de l’avant-projet de loi portant code de la route, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instructions de Monsieur le Président de la République relatives au renforcement des mesures de lutte contre le phénomène des accidents de la route, afin de préserver les vies humaines ainsi que les biens privés et publics ». Le texte précise que « de nouvelles dispositions ont été introduites dans le but de renforcer la politique de circulation routière, en particulier dans les volets liés à l’amélioration des comportements des usagers de la route et la gestion des risques liés aux infrastructures routières, ainsi que la révision des peines et l’incrimination de certains actes nouveaux ». Le troisième dossier examiné concerne le secteur de la santé avec un projet d’envergure. « Le Gouvernement a entendu une communication sur la création d’un institut algérien spécialisé dans la thérapie cellulaire, à travers la mise en place notamment de deux pôles thérapeutiques en oncologie et en médecine régénérative, ainsi qu’une plateforme biotechnologie qui sera dotée de laboratoires de pointe dédiés à la recherche et développement dans le domaine des thérapies cellulaires », révèle le communiqué. Cette initiative ambitieuse « s’inscrit dans une dynamique de modernisation du système national de santé, de réduction des évacuations médicales à l’étranger et de positionnement stratégique de l’Algérie dans le domaine de la médecine de pointe », constituant ainsi un tournant majeur pour le système sanitaire algérien et visant à réduire la dépendance vis-à-vis des structures médicales étrangères pour les traitements de pointe.

Lyna Larbi

admin

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