Rezig insiste sur l’approvisionnement du marché : 1,6 milliard USD de pièces détachées importées en 2025
En un an, les opérateurs économiques ont importé pour 1,6 milliards de dollars de pièces de rechange.
L’Algérie a importé pour 1,611 milliard de dollars de pièces de rechange durant l’année 2025, selon les chiffres officiels révélés par le ministre du Commerce extérieur, Kamel Rezig. Dans une réponse à la question écrite du député de l’Assemblée populaire nationale Kessal Ali, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations a précisé qu’au premier semestre 2025, 1.129 entreprises ont importé pour 806 millions de dollars de pièces détachées. Le second semestre a enregistré un volume quasi identique avec 806 millions de dollars supplémentaires, répartis cette fois sur 1.240 entreprises. Au total, 2.369 opérateurs économiques ont bénéficié de certificats de domiciliation bancaire pour importer ces produits essentiels au fonctionnement de l’économie nationale. Ces chiffres marquent une progression significative par rapport aux années précédentes. En 2022, les importations s’élevaient à 657 millions de dollars pour 872 entreprises. L’année 2023 a vu un bond spectaculaire avec 1,587 milliard de dollars importés par 1.304 entreprises. En 2024, le montant s’établissait à 1,2 milliard de dollars pour 1.357 opérateurs. Le secteur des deux-roues représente une part modeste mais croissante de ces importations. 96 entreprises spécialisées dans les pièces de motos et vélos ont importé pour 17,7 millions de dollars. Le ministre Rezig a justifié ces volumes d’importation par « la nécessité de garantir un approvisionnement régulier du marché national », le secteur des pièces de rechange étant « un élément vital pour la continuité des activités industrielles et de services ». Il a précisé que son département avait mis en place des mécanismes de contrôle renforcés, incluant « l’étude et le suivi des demandes de domiciliation bancaire » ainsi que « la distribution des autorisations d’importation aux opérateurs économiques qualifiés ».
Pour renforcer la transparence, les autorités ont instauré une coordination étroite entre le ministère du Commerce extérieur, le ministère du Commerce intérieur, la Direction générale des douanes et l’Association des banques et établissements financiers (ABEF). Cette collaboration vise à « assurer un suivi précis des opérations d’importation avec l’entrée effective des marchandises sur le territoire national », afin de « garantir le respect des procédures réglementaires et des engagements contractuels », précise le ministre.
Rezig a également évoqué certains cas problématiques où des opérateurs n’ont pas respecté leurs engagements lors des premiers mois de 2025. Des « mesures légales et réglementaires appropriées » ont été prises à leur encontre, en coordination avec les instances concernées, soulignant la volonté du gouvernement de moraliser le secteur.
La réponse gouvernementale souligne également les efforts déployés pour sécuriser l’approvisionnement régulier du marché national en produits importés, notamment dans le secteur des pièces de rechange, « en garantie de la stabilité du marché et du soutien à l’activité économique nationale ». Cette politique s’inscrit dans une stratégie plus large de régulation du commerce extérieur, cherchant à équilibrer les besoins d’importation avec les objectifs de développement de la production locale.
Samir Benisid

