Angem : Deux millions d’emplois créés grâce au microcrédit
21 après sa création, l’Agence nationale de gestion du microcrédit affiche un bilan spectaculaire : un million de projets financés et deux millions d’emplois générés, confirmant son rôle stratégique dans le développement de l’économie locale.
La directrice générale de l’Agence nationale de gestion du microcrédit, Souad Bendjemil, a dévoilé dimanche les résultats de son institution depuis 2004, lors de son passage dans l’émission « L’invité du jour » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. L’ANGEM a participé au financement d’un million de projets, permettant la création de deux millions d’emplois sur l’ensemble du territoire national, un bilan que la responsable qualifie de « réussite ».
Créée il y a plus de deux décennies pour soutenir les micro-entreprises et stimuler l’entrepreneuriat local, l’ANGEM s’est imposée comme un acteur incontournable du paysage économique algérien. L’agence intervient principalement dans le financement des micro-entreprises et micro-activités, contribuant ainsi au développement de l’économie locale et à la réduction du chômage. « L’ANGEM est aujourd’hui un acteur très actif, et incontournable, dans le paysage économique national, notamment en ce qui concerne le développement de l’économie locale avec le financement des micro-entreprises et micro-activités », a souligné Souad Bendjemil. Les chiffres avancés par la directrice générale témoignent de la vitalité du dispositif. Pour le seul premier semestre 2025, pas moins de 11 000 projets ont bénéficié du financement de l’agence, démontrant une dynamique soutenue malgré les défis économiques. Ces bénéficiaires ne sont pas de simples statistiques : selon la responsable, ce million d’entrepreneurs reste actif et visible sur la base de données de l’ANGEM, participant régulièrement aux manifestations, salons et expositions organisés par l’agence pour les aider à commercialiser leurs produits. L’impact de ces micro-entreprises dépasse désormais les frontières nationales. Souad Bendjemil a mis en avant plusieurs success stories éloquentes, notamment celle de sept bénéficiaires qui ont exposé leurs produits lors de la dernière Foire commerciale intra-africaine tenue en septembre à Alger. Ces entreprises, spécialisées dans des domaines variés comme la production d’huile d’argan, de savon naturel, de pièces de rechange ou encore de fruits exotiques, ont signé des contrats d’exportation pour trois millions de dollars avec des pays africains tels que le Mali, le Niger et la Mauritanie.
L’ANGEM s’inscrit également dans les nouvelles tendances de l’économie verte, un secteur porteur que l’agence entend structurer et professionnaliser. Interrogée sur les orientations actuelles, la directrice générale a évoqué la collecte du plastique comme une opportunité majeure. « Actuellement, il y a une grande tendance, tournée vers l’économie verte, qui est la collecte des déchets plastiques. Toutefois, elle se fait d’une façon informelle », a-t-elle regretté. Pour formaliser cette activité, l’ANGEM a lancé une opération ambitieuse visant à financer mille collecteurs pour l’acquisition de tricycles, outils indispensables à leur activité.
Cette initiative ne se limite pas à la simple distribution de matériel. Les bénéficiaires recevront au préalable une formation de qualité, élaborée en partenariat avec le ministère de l’Environnement et de la Qualité de vie, pour garantir le respect des normes environnementales. « Nous allons aussi les orienter vers les entreprises qui font le recyclage de ce plastique. Donc, ces jeunes vont être formés et vont exercer dans le formel pour vendre leur produit qui est matière première par excellence maintenant », a précisé Souad Bendjemil. Cette démarche permettra de transformer une activité informelle en filière structurée, créant ainsi des emplois durables tout en contribuant à la protection de l’environnement. Au-delà des chiffres, l’ANGEM incarne une politique publique volontariste de soutien à l’entrepreneuriat et d’inclusion économique.
Samir Benisid

