Médecine nucléaire : L’Algérie mise sur la coopération avec la Russie
Le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a présidé mardi l’ouverture officielle du séminaire conjoint sur les applications non électriques de l’énergie nucléaire, organisé en partenariat avec la société russe Rosatom les 28 et 29 octobre. Cette rencontre s’inscrit dans la volonté du gouvernement de développer la médecine nucléaire et la production locale de radiopharmaceutiques, conformément aux orientations du président de la République. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Commissaire à l’énergie atomique, du président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, du président du Comité national de prévention et de lutte contre le cancer, du président de l’Autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaires, ainsi que de nombreux experts et spécialistes de la société gouvernementale russe Rosatom et des cadres du ministère de l’Énergie. Dans son allocution inaugurale, Adjal a rappelé la profondeur des relations bilatérales et historiques liant l’Algérie à la Fédération de Russie, soulignant l’importance de cette coopération dans le domaine stratégique du nucléaire civil. Évoquant les objectifs du séminaire, le ministre a souligné qu’il intervient à un moment où le gouvernement algérien accorde une attention particulière au dossier de la lutte contre le cancer et à l’utilisation de la médecine nucléaire. « Cette initiative s’inscrit dans l’application des recommandations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à orienter les investissements dans le domaine de l’énergie nucléaire vers l’usage médical, notamment la radiothérapie pour les patients souffrant de cancer et d’autres maladies nécessitant l’utilisation de cette technologie », a-t-il déclaré. Le ministre a également mis en lumière le large éventail d’applications de l’énergie nucléaire, particulièrement dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie et des ressources hydriques, à l’instar du dessalement de l’eau de mer et de la lutte contre la sécheresse. S’agissant du programme gouvernemental, le ministre a précisé qu’il vise à développer la production de radiopharmaceutiques au niveau local pour répondre aux besoins nationaux croissants en ces substances et sécuriser la chaîne d’approvisionnement. Cette stratégie permettra, selon ses termes, « de garantir la disponibilité continue de ces matières vitales pour la médecine, ce qui contribuera à réduire les importations de radiopharmaceutiques, à améliorer les soins aux patients et à réduire les délais d’attente pour les traitements ». En conclusion, le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables a insisté sur l’importance de ce séminaire pour l’échange d’expertises et pour bénéficier de l’expérience russe significative à travers la société Rosatom dans le domaine de la médecine nucléaire et de la production d’isotopes radioactifs. Il a appelé à renforcer les capacités de formation et le transfert de technologies dans d’autres domaines, tels que le développement de petits réacteurs modulaires et leur utilisation dans la production d’électricité et le dessalement de l’eau.
Lyna Larbi

