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Pour préserver la mémoire vivante de la Guerre de libération nationale : Lancement imminent de la plateforme « Chahed 54 »

À l’occasion du 71ᵉ anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Abdelmalek Tacherift, a annoncé le lancement prochain d’une nouvelle plateforme numérique intitulée « Chahed 54 », dédiée à la sauvegarde et à la diffusion des témoignages vivants de la guerre de libération nationale. L’annonce a été faite à Alger, dans une déclaration à l’APS, en marge des célébrations officielles de cette date fondatrice de l’histoire contemporaine nationale. Le ministre a expliqué que cette plateforme réunira plus de 40 000 heures de témoignages enregistrés à travers l’ensemble des wilayas du pays, constituant « une matière brute pour l’écriture de l’histoire nationale ». Il a précisé que l’objectif de cette initiative est de « transmettre le message du 1er Novembre aux nouvelles générations », afin de permettre « une meilleure compréhension de l’histoire de la Révolution nationale et l’ancrage de ses valeurs ». Selon lui, il est essentiel que « les jeunes embrassent ce message et assurent sa continuité pour que cette Révolution demeure un symbole d’héroïsme et de dignité ». Dans cette perspective, Abdelmalek Tacherift a rappelé que le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit œuvre à diversifier les mécanismes de transmission du message révolutionnaire. Parmi ces instruments figurent les musées du Moudjahid, au nombre de 43 sur le territoire national — six musées régionaux, trente-six musées de wilaya, auxquels s’ajoute le Musée national du Moudjahid à Alger. Ces espaces, a-t-il indiqué, voient leurs missions réadaptées pour devenir de véritables lieux vivants de mémoire, chargés de « mener des campagnes de collecte de la matière muséale, des documents d’archives, et de fournir la matière historique aux chercheurs, enseignants et étudiants ». Le ministre a également évoqué le rôle du Centre national d’études et de recherches sur le Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, un établissement public scientifique et technologique qui supervise plusieurs équipes de recherche et programmes académiques consacrés à la mémoire nationale. Dans ce cadre, « 1 257 titres ont été édités », a-t-il précisé, regroupant mémoires de moudjahidine, travaux universitaires et études historiques, avant d’ajouter que « la numérisation de ces ouvrages est en cours pour les rendre accessibles aux chercheurs ». Parmi les moyens modernes mobilisés pour préserver et vulgariser l’histoire nationale, Abdelmalek Tacherift a cité « le recours à l’audiovisuel et à la numérisation », notamment à travers la production de films et de documentaires destinés à « faire connaître l’histoire nationale et les hauts faits de nos aïeux aux jeunes générations ». Dans cette même logique, le ministère a déjà lancé la plateforme « Glorious Algeria » (Algérie de la Gloire), retraçant l’histoire du pays à travers ses différentes périodes, et travaille actuellement au développement d’une application mobile dédiée à l’histoire de l’Algérie entre 1830 et 1962. Le ministre a insisté sur la portée symbolique et politique de ces initiatives, rappelant que « l’histoire de l’Algérie, riche en hauts faits et en gloires éternelles, est le miroir de notre passé et le reflet de notre présent, une histoire à travers laquelle nous prospectons l’avenir ». Il a souligné que la Constitution algérienne impose aux institutions de l’État de promouvoir l’écriture et l’enseignement de cette histoire, affirmant que son ministère « œuvre sans relâche à la préservation de la mémoire nationale et de ses gloires, par fidélité au serment fait aux valeureux chouhada et vaillants moudjahidine ».

La commémoration du 1er Novembre a par ailleurs été marquée par une cérémonie au Musée national du Moudjahid, organisée sous le thème « Un message aux générations ». En présence de plusieurs hautes personnalités de l’État, de membres du gouvernement et de figures historiques, Abdelmalek Tacherift a salué l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui « a fait de la préservation de la mémoire nationale un pilier fondamental de son projet national ». « Celui qui ne préserve pas son passé ne peut construire son avenir », a-t-il déclaré, soulignant que le chef de l’État accorde une attention particulière à la jeunesse, « convaincu qu’elle est le prolongement naturel de la génération de Novembre et constitue un soutien fort pour l’édification de l’Algérie victorieuse ». Le ministre a rappelé que la responsabilité actuelle consiste à « léguer aux générations futures le message authentique de Novembre, avec ses nobles principes et ses hautes valeurs, et à insuffler à notre jeunesse l’esprit vif de la Révolution ».

Lyna Larbi

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