PLF 2026 : Les députés plébiscitent un budget social sans nouvelles taxes
Pas de nouvelles taxes, maintien du pouvoir d’achat et relance de l’investissement : le projet de loi de finances 2026 séduit l’Assemblée populaire nationale qui y voit un équilibre réussi entre ambitions économiques et protection sociale. Les députés ont, en effet, largement salué lundi le projet de loi de finances 2026, se félicitant notamment de l’absence de nouvelles augmentations fiscales et des mesures visant à consolider le caractère social de l’État. Lors d’une séance plénière présidée par Ibrahim Fakhour, vice-président de l’Assemblée, les représentants du peuple ont exprimé leur satisfaction face aux indicateurs économiques positifs contenus dans le texte présenté dimanche par le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred. Le choix de ne pas introduire de nouvelles taxes constitue le point d’orgue de ce budget 2026. « Cela témoigne de l’engagement de l’État à encourager l’investissement et à protéger le pouvoir d’achat des citoyens », a souligné Mehdi Kouira, député du Rassemblement National Démocratique. Les dispositions en faveur de l’investissement ont particulièrement retenu l’attention des élus. Rabah Daimellah, du Mouvement El-Bina, s’est félicité des mesures de « protection du pouvoir d’achat et de stimulation de l’investissement », appelant toutefois à « renforcer le rôle des petites entreprises et des start-up dans l’économie nationale ». Son collègue du RND, Mehdi Kouira, a pour sa part insisté sur « la nécessité d’orienter les investissements vers les secteurs productifs tels que l’agriculture, les industries manufacturières et les énergies renouvelables ». Les indicateurs macroéconomiques du projet ont également été salués. Mokhtar Bousbia, député indépendant, a relevé « l’amélioration des indicateurs économiques dans le PLF 2026, particulièrement pour ce qui est du taux de croissance, de la baisse de l’inflation, et de la préservation du pouvoir d’achat ». Il a néanmoins plaidé pour le développement du réseau routier dans les wilayas du Sud afin d’accompagner la dynamique croissante de l’investissement dans ces régions. Sur le volet social, plusieurs députés ont exprimé leur satisfaction tout en formulant des demandes d’amélioration. Zouahra Kamel, élue du Front de Libération Nationale, a salué « l’augmentation de la valeur de l’allocation chômage » tout en proposant « d’étendre l’âge d’éligibilité à cette allocation jusqu’à cinquante ans ». Elle a également insisté sur la levée du gel des projets publics vitaux, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des transports. La députée Farida Ghamra, du Mouvement de la société pour la paix, a pour sa part salué « les décisions relatives à l’augmentation des salaires, à l’importation d’autobus et au développement de la finance islamique », soulignant toutefois « la nécessité de lutter contre la bureaucratie qui entrave la réalisation des projets de développement ». Cette préoccupation relative aux lourdeurs administratives a été partagée par plusieurs intervenants.
La question du logement et des infrastructures a également occupé une place importante dans les débats. Ali Mouilhi, du Front de la justice et du développement, a appelé à « la révision des conditions d’éligibilité pour l’accès au logement public locatif, notamment dans les wilayas frontalières de l’Est du pays », réclamant parallèlement la levée du gel des projets vitaux. Fateh Brikat, député du Front El Moustakbal, a livré une appréciation globale positive du texte, estimant que « le projet de loi établit un équilibre entre les ambitions du développement et les capacités de mise en œuvre » et saluant « les réformes économiques et sociales initiées par l’État, et qui se poursuivront à travers le PLF 2026 ». Au-delà des satisfactions exprimées, les parlementaires ont formulé diverses propositions visant à optimiser l’impact du budget. Parmi celles-ci figurent la facilitation de l’exportation de l’excédent de la production agricole, l’encouragement des industries de transformation, ainsi que la réalisation de structures publiques dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique, de la culture et des sports. Ces recommandations visent à refléter les orientations du PLF vers le renforcement d’un développement global et équilibré sur l’ensemble du territoire national.
Malik Meziane

