CHU Ibn Rochd d’Annaba: Le secrétaire général placé en détention
Le responsable serait impliqué dans une affaire de dilapidation de fonds publics, avec d’autres coaccusés.
Selon des informations obtenues d’une source sécuritaire, le secrétaire général du Centre hospitalo-universitaire Ibn Rochd d’Annaba a été placé en détention préventive. Selon la même source, le responsable serait impliqué dans une affaire de dilapidation de deniers publics. Il s’agit, selon nos informations, de la location d’une villa aux frais de l’établissement hospitalier, alors qu’un logement de fonction disponible lui était affecté. Selon nos sources, plusieurs autres personnes sont également impliquées dans cette affaire, dont les noms ont été cités. Ces individus ont été auditionnés par le magistrat instructeur qui, nous précise-t-on, les a placés sous contrôle judiciaire. En attendant l’aboutissement de cette affaire, il est utile de rappeler que cet établissement hospitalier fait, depuis quelque temps, l’objet d’affaires scandaleuses. Car cette affaire de dilapidation de deniers publics n’est qu’une partie d’une brèche qui vient de s’ouvrir sur ce qui se passe au sein de cet hôpital.
On rappelle dans ce sens que l’hôpital Ibn Rochd d’Annaba a été entaché, en mai dernier, par une affaire de corruption qui a bouleversé l’opinion publique. Il s’agit de l’arrestation d’un médecin titulaire du grade de « professeur » en chirurgie orthopédique et exerçant au CHU Ibn Rochd pour son implication dans une affaire de corruption liée à l’abus de fonction.
Les faits remontent à la réception par les services de la Gendarmerie nationale d’une plainte officielle faisant état du chantage exercé par le mis en cause sur un patient à qui il a exigé un avantage indu en contrepartie d’une intervention chirurgicale. Aussitôt, les éléments du service de recherche et d’investigation relevant du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale d’Annaba ont ouvert une enquête approfondie sous la supervision des juridictions compétentes et ont mis en place un plan ayant permis l’arrestation du suspect. Dans le cadre de l’enquête impliquant le mis en cause, ce dernier a été déféré devant les juridictions compétentes et a répondu des chefs d’accusation de « demande, par un fonctionnaire public, d’un avantage indu en contrepartie de l’accomplissement d’un acte relevant de ses fonctions, ainsi que d’abus de fonctions ». Il a écopé de 4 ans de prison ferme.
Sofia Chahine

