Allocation chômage : Un million et demi de bénéficiaires
Face à une conjoncture marquée par la pression sur les revenus et la nécessité de soutenir les franges vulnérables, Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune renforce son engagement social. L’annonce de la revalorisation du salaire minimum national garanti (SNMG) ainsi que de l’augmentation de l’allocation chômage s’inscrit dans une stratégie globale visant à améliorer le pouvoir d’achat et accompagner l’insertion professionnelle des jeunes.
Invité de la chaîne I de la Radio algérienne, le directeur général de l’emploi et de l’intégration, Malek Atailia a souligné que la décision de porter le salaire minimum de 20 000 à 24 000 dinars constitue « une concrétisation du caractère social de l’État algérien » et répond directement aux engagements du président de la République en matière de soutien au pouvoir d’achat. Cette mesure concernera l’ensemble des travailleurs relevant du statut général de la Fonction publique et entraînera mécaniquement une hausse des pensions de retraite liées au SNMG. Pour que cette augmentation se traduise réellement dans le quotidien des Algériens, le responsable a appelé à la mobilisation de tous les acteurs économiques : « Ces décisions à portée sociale doivent s’accompagner d’un effort des opérateurs du marché, en particulier les commerçants, pour garantir une stabilisation des prix », a-t-il insisté.
Le volet relatif à la prime de chômage a également été renforcé. Selon l’invité de la Radio, le dispositif compte aujourd’hui 1,5 million de bénéficiaires, majoritairement des diplômés de l’université et de la formation professionnelle, mais aussi des jeunes sans qualification. Conformément aux orientations du président de la République, l’allocation passera de 15 000 à 18 000 dinars, une mesure qui, selon lui, permettra « de soutenir l’effort de qualification des jeunes et de faciliter leur intégration dans le marché du travail, dans la dignité et avec protection sociale ».
Le responsable a rappelé que les conditions d’accès au dispositif restent fixées par le décret exécutif 22-70 de 2022, qui encadre les critères d’éligibilité. Les nouvelles instructions présidentielles introduisent toutefois deux ajustements majeurs : la revalorisation de la prime et la limitation de la durée de bénéfice à une année, renouvelable une seule fois. Le ministère élabore actuellement les modalités de renouvellement, en lien avec les secteurs concernés, notamment la formation professionnelle et l’ANEM, afin de faire de cette allocation « une étape transitoire vers un emploi décent grâce à l’acquisition de compétences adaptées ».
Les chiffres avancés témoignent de l’ampleur des efforts engagés : près de 300 000 jeunes ont déjà bénéficié de formations liées au dispositif, et plus de 104 000 ont été placés dans des emplois durables à l’issue de leur parcours. Parallèlement, le secteur économique a déposé, jusqu’au 31 octobre 2025, plus de 490 000 offres d’emploi auprès de l’ANEM, permettant l’installation de 370 000 chercheurs d’emploi. Sur la même période, l’agence a enregistré quelque 1,2 million de demandes d’insertion.
Lyna Larbi

