Festival du théâtre arabe du Caire : La pièce « El Miftah » du Théâtre de Bejaïa sélectionnée
L’œuvre mise en scène par Ziani Chérif Ayad représentera l’Algérie à la 16e édition du festival égyptien du 10 au 16 janvier 2026
Le Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Bejaïa s’apprête à défendre les couleurs de l’Algérie sur la scène culturelle arabe. Sa production « El Miftah » (La clé), mise en scène par Ziani Chérif Ayad, figure parmi les seize œuvres sélectionnées pour participer à la 16e édition du Festival du théâtre arabe, qui se déroulera du 10 au 16 janvier 2026 au Caire, en Égypte, a annoncé mercredi l’établissement culturel dans un communiqué.
Cette sélection représente une nouvelle reconnaissance pour le théâtre algérien. Selon le communiqué du théâtre de Bejaïa, le choix de « El Miftah » par le comité du Festival du théâtre arabe constitue « une consécration pour la valeur de cette création artistique et pour sa qualité esthétique, réaffirmant la présence du théâtre algérien et la force de sa contribution sur la scène culturelle arabe à travers des œuvres renouvelées et des talents artistiques distingués ». Cette distinction témoigne du dynamisme de la création théâtrale nationale et de sa capacité à rayonner au-delà des frontières. Produite avec le soutien du ministère de la Culture et des Arts en 2025, « El Miftah » se compose de huit tableaux inspirés du texte « Eddaoua » de l’écrivain Mohamed Bourahla. L’œuvre aborde un sujet d’une actualité brûlante en plaçant la cause palestinienne au centre de son propos dramatique. Le communiqué la présente comme « une œuvre audacieuse mêlant drame, musique et ballet, interrogeant à nouveau l’identité et la mémoire, et plaçant la Palestine au cœur de l’événement comme symbole de résistance et d’espoir ».
Cette approche pluridisciplinaire, qui conjugue le jeu dramatique, l’expression musicale et la danse, permet d’explorer sous différents angles les dimensions identitaires et mémorielles liées à la question palestinienne. Le choix de traiter ce thème sensible à travers une forme théâtrale hybride reflète une volonté artistique d’innover tout en portant un message politique et humaniste fort. La métaphore de la clé, suggérée par le titre même de la pièce, renvoie aux clés que conservent les réfugiés palestiniens en symbole de leur droit au retour.
Le Festival du théâtre arabe du Caire, qui en sera à sa 16e édition, rassemblera des troupes venues de plusieurs pays arabes. Seize productions représentant l’Algérie, la Tunisie, l’Irak, la Jordanie, le Qatar, le Liban et l’Égypte se partageront l’affiche de cette manifestation culturelle d’envergure régionale. Cette diversité géographique permettra au public égyptien et aux professionnels du théâtre de découvrir la richesse et la variété des expressions dramatiques contemporaines dans le monde arabe.
Pour le Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Bejaïa, cette participation au Caire représente une opportunité précieuse de confronter son travail à celui d’autres scènes arabes et d’inscrire sa démarche artistique dans un dialogue culturel plus vaste. La présence algérienne à ce rendez-vous théâtral majeur confirme la vitalité de la création dramatique nationale et son ancrage dans les préoccupations du monde arabe contemporain.
Mohand Seghir
