Université Badji Mokhtar d’Annaba : Vers la classification moléculaire des organismes marins
Un atelier scientifique international dédié à la classification moléculaire des organismes marins s’est tenu mercredi à l’université Badji Mokhtar d’Annaba. Organisé par le laboratoire des ressources biologiques marines du département des sciences de la mer, en collaboration avec l’équipe « Biodiversité et valorisation », l’événement a réuni un panel d’enseignants et de chercheurs d’Algérie et de l’étranger. La tenue de cet atelier de deux jours a pour objectif de combler une lacune persistante dans la recherche marine, via l’intégration des outils moléculaires dans l’analyse de la biodiversité. Il faut souligner que la classification moléculaire des organismes marins se concentre sur la génomique, l’étude des métabolites secondaires et l’utilisation de techniques de biologie moléculaire pour la recherche. Le processus de classification moléculaire des organismes marins se base sur des marqueurs génétiques (ADN), l’analyse des métabolites secondaires (molécules produites par les organismes) et les interactions entre ces molécules. En somme, la classification moléculaire permet d’identifier avec précision les espèces, de comprendre leurs relations évolutives et d’évaluer leur diversité génétique. Ce processus ouvre désormais de nouvelles perspectives pour la gestion durable des ressources marines à travers l’étude, entre autres, de la génomique (ADN). Ce qui explique l’importance de cette discipline, essentielle pour l’étude et la protection des écosystèmes. Les travaux de cet atelier scientifique se sont focalisés sur la présentation des techniques phares du domaine, dont entre autres le séquençage de l’ADN et l’analyse phylogénétique, un domaine qui se trouve aujourd’hui au cœur de la recherche scientifique internationale. Outre l’aspect scientifique et technique de cet atelier international, sa portée pour les participants nationaux en particulier a constitué une opportunité pour les enseignants et les chercheurs qui ont bénéficié de démonstrations pratiques, renforçant leurs compétences et élargissant les possibilités d’exploration dans les sciences marines. Au-delà, l’atelier a également mis en avant les applications de ces méthodes, à savoir la gestion raisonnée des ressources marines, la protection des espèces menacées, le suivi du changement climatique ainsi que l’appui aux politiques environnementales. À travers cette initiative, l’université Badji Mokhtar d’Annaba ambitionne de former une génération de chercheurs maîtrisant pleinement ces techniques et ces outils dans la recherche sur la biodiversité marine, à travers une exploitation biotechnologique du milieu marin qui constitue une partie intégrante de l’écosystème environnemental. C’est ce qui a d’ailleurs été souligné lors de l’ouverture des travaux de cet atelier international. Le vice-recteur chargé des relations extérieures, tout en saluant l’initiative, a estimé dans son allocution que celle-ci vise à promouvoir l’innovation scientifique et les technologies émergentes au service des sciences environnementales.
Sofia Chahine

